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États financiers 2019-2020
Final report: Apiguard efficacy for controlling Varroa destructor in honey bee (Apis mellifera) colonies in Canada (1920-AP-368)
Évaluation des méthodes d'expédition des reines de l'abeille domestique (Apis mellifera L.)
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Résumé
L'objectif général de ce projet a été réalisé afin d'obtenir des informations concernant les conditions d'expédition des reines de l'abeille domestique au Canada et à évaluer différentes techniques d'expédition sur la qualité des reines et la performance en colonie.
Les objectifs spécifiques du projet sont les suivants:
- Obtenir davantage d'informations sur les conditions environnementales des reines de l'abeille domestique lors du transport en provenance des États-Unis ou du Canada entre éleveurs de reines et apiculteurs.
- Évaluer l'effet de différentes techniques d'expédition de reines (types de cage, présence d'abeilles ouvrières accompagnatrices) sur les conditions environnementales internes des cages d'expédition (température) ainsi que sur la viabilité des spermatozoïdes des reines.
- Évaluation du succès d'introduction des reines selon les différentes méthodes d'expédition.
- Évaluation des performances de la reine en colonie en fonction des méthodes d'expédition.
Rapport annuel 2018-2019
États financiers 2018-2019
Rapport annuel 2017-2018
Stratégies alimentaires pour optimiser les teneurs des composants du lait et la production des chèvres laitièrs recevant de hauts niveaux de concentrés (1617-CL-309)
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Résumé
Objectif du projet
Vérifier l'impact d'une supplémentation lipidique (gras saturé et insaturé) à la ration des chèvres laitières recevant une ration riche en concentrés sur la productivité et la teneur des composants du lait.
Résumé
Pour répondre à l'objectif du projet, un dispositif expérimental en blocs aléatoires complets (10 blocs de 3 chèvres) a été appliqué pendant 41 jours. Durant la phase expérimentale, les chèvres ont reçu une ration acidogène riche en amidon contenant 45% de fourrages et 55% de concentrés (base MS). À l'intérieur de chaque bloc, les chèvres étaient assignées à un des trois traitements suivants: 1) la ration acidogène sans supplément lipidique, identifiée comme témoin 2) la ration acidogène avec un supplément lipidique de gras saturé (Palmit 80®, sous-produit de l'huile de palme), identifiée comme traitement Palmit et 3) la ration acidogène avec supplément de gras insaturé (Val 160tm, à base de graine de lin extrudée), identifiée comme traitement Val 160. Ces deux produits ont été incorporés à la RTM aux taux respectifs de 2 et 7% de MS. Au cours des 41 jours d'expérimentation, trois temps de collectes ont été prévus, soit durant les jours 7 à 10, 17 à 20 et 38 à 41. Les données de poids, de prise alimentaire et de production laitière, de même que des échantillons ont été recueillis au cours des quatre derniers jours de la période pré-expérimentale et des trois périodes de collecte de la phase expérimentale. Des échantillons de lait composites ont été conservés à -20oC pour l'analyse ultérieure du profil en acides gras. Aux jours 17 à 20 et 38 à 41 de la période expérimentale, du liquide ruminal a été échantillonné pendant une journée aux temps 0, 2, 4, 6 et 8h après le repas du matin afin d'évaluer le pH et les AGV.
La consommation de rations riches en concentrées (55% de MS) a eu des répercussions sur les performances laitières des chèvres et sur la composition du lait. Les teneurs en matière grasse et en protéine du lait de même que le rapport matière grasse:protéine du lait ont été diminués à la suite d'une alimentation riche en concentrés. Chez les chèvres recevant la ration témoin, la teneur en matière grasse dans le lait a diminué de 19% par rapport à la période pré-expérimentale où les apports en concentrés étaient plutôt de 45% (sur base MS). L'apport de 55% de concentrés s'est traduit par une modification des concentrations dans le lait des isomères de la biohydrogénation des acides gras polyinsaturés à la faveur du sentier alternatif trans-10, associé à la chute de la matière grasse du lait. Quant aux suppléments lipidiques (Palmit 80 et Val 160) incorporés à la ration acidogène, ils ont limité la chute de la teneur en matière grasse du lait ainsi que du rapport matière grasse:protéine. De plus, la composition en acides gras du lait des chèvres a été modifiée, reflétant partiellement le profil en acides gras du supplément lipidique utilisé. Une concentration plus élevée en C16:0 a été observée chez les chèvres ayant reçu le supplément Palmit 80, un sous-produit dérivé de l'huile de palme riche en acide palmitique, alors que la teneur en acides gras polyinsaturés ?-3 a été plus élevée dans le lait des chèvres ayant reçu le supplément Val 160, à base de la graine de lin extrudée riche en C18:3 cis-9, cis-12, cis-15. Par rapport au groupe témoin, une amélioration de la marge brute (revenu de vente de lait moins coût d'alimentation) de 0,35$/tête/jour est observée lorsque le supplément de gras insaturé Palmit 80 est utilisé dans un contexte où les chèvres en début de lactation ingère une ration acidogène. Quant à l'usage du supplément Val 160, l'impact sur la marge brute n'a pas été positive malgré une amélioration de la teneur en matière grasse du lait des chèvres avec l'ajout de ce supplément de lipides à la ration acidogène. Cependant, les calculs technico-économiques de la présente étude ne considèrent pas les effets positifs que la graine de lin peut avoir sur la santé des animaux et la qualité du lait.
Applications attendues
L'usage du supplément des gras saturé (Palmit 80) serait un moyen rentable pour améliorer le revenu de la vente de lait des producteurs lorsque des rations riches en concentrés sont servies aux chèvres en début de lactation. En effet, la marge brute (revenu de vente de lait moins coût d'alimentation), par rapport à une ration sans ajout de gras, a été supérieure de 0,35$/tête/jour lorsque ce produit était utilisé. Ce supplément de gras saturé pourrait aussi aider les transformateurs à résoudre la problématique technologique de l'industrie fromagère caprine, lorsque des inversions de composants du lait surviennent chez les producteurs. Cependant, le choix de la source de gras à incorporer à la ration des chèvres est important puisque que la réponse des animaux en période de risque d'acidose subaiguë pourrait varier selon le supplément lipidique utilisé. Lorsque seules les performances laitières sont prises en considération, l'analyse technico-économique montre que l'usage du supplément insaturé Val 160 ne permet pas d'améliorer la marge brute par rapport à la ration sans ajout de gras (perte quotidienne de 0,15$ par tête).
Effet de la teneur en fibre et en amidon de la ration sur l'évolution du pH dans le rumen et le réticulum ainsi que sur la performance de production de vaches Holstein en lactation (1617-BL-305)
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Résumé
Objectif du projet
Mesurer les changements de pH au niveau du réticulum et du rumen et de différents paramètres de lactation chez des vaches laitières recevant des rations contenant des teneurs différentes en fibres et en amidon.
Résumé
Le diagnostic de l'acidose subaiguë (ASAR) est basé sur des mesures de pH enregistrées au niveau du sac ventral du rumen, qui est la méthode de référence pour détecter ce désordre métabolique. À la ferme, l'administration de bolus télémétriques à l'aide d'un lance capsule par la gueule de l'animal se retrouve plutôt dans le réticulum où les mesures de pH sont généralement plus élevées, plus stables et moins sensibles que celles mesurées dans le sac ventral du rumen. C'est pourquoi, la corrélation des valeurs de pH, entre celles mesurées dans le sac ventral du rumen et celles du réticulum est requise. Comme outil diagnostic de l'ASAR, il y a aussi un intérêt grandissant de compréhension du rôle des acides gras du lait en lien avec la fonction ruminale. L'ASAR a également un impact sur le métabolisme et la santé de la vache puisqu'une inflammation systémique pourrait être liée à la baisse de productivité des vaches lors d'un épisode d'acidose. Douze vaches en lactation subdivisées en deux groupes ont été assignées au hasard selon leur stade de lactation (A: 89,8 ± 42JEL, 40,8 ± 5,8 kg de lait/j et B: 170,3 ± 25,4 JEL, 30,2 ± 5,9 kg de lait/j) à des traitements offerts en alternance (témoin, acidose, récupération) à chacune des vaches durant trois périodes de 21 jours. Deux types de rations ont été offerts, soit une riche en concentrés et faible en fibres (29% amidon, 24% NDF) pour induire l'ASAR et une autre à teneur élevée en fibres et faible en amidon (19% amidon, 31% NDF). Ainsi, la mesure simultanée du pH en continu dans le rumen et le réticulum démontre que la durée sous la limite de pH 5,6, considéré critique s'il y demeure au-delà de trois heures par jour, est d'environ deux fois plus courtes dans le réticulum que dans le rumen (102 vs 270 minutes; réticulum vs rumen). Ces résultats concordent avec la faible relation positive (R2=0,33) qui existe entre ces deux sites. Puisque l'usage de bolus télémétriques à la ferme nécessiterait de mesurer le pH dans le réticulum, l'ASAR serait diagnostiqué lorsqu'un pH de 5,6 serait enregistré dans le réticulum pendant plus d'une heure par jour (Figure 1). Tel qu'attendu, la teneur en matière grasse du lait a diminué durant les J3 à 14 de la période lorsque les vaches consommaient une ration riche en amidon (Figure 2). Quant au profil en acides gras du lait des vaches, celui-ci démontre une augmentation du ration C18:1 trans-10:trans:11 durant les jours 3 à 21 de la période (p<0,001), ce qui indique que la biohydrogénation des lipides dans le rumen des vaches en acidose a été modifiée et a emprunté la voie métabolique C18:1 trans-10 et du C18:2 trans-10, cis-12 (ALC), qui est associée à la chute de la matière grasse du lait. Cependant, la concentration de l'acide gras C18:1 trans-10 dans le lait des vaches, recevant une ration acidogène, a représenté seulement 0,5% des acides gras totaux, ce qui est très faible comparativement à ce qui est rapporté dans la littérature et l'acide gras C18:2 trans-10, cis-12 (CLA) n'a pas été détecté dans le lait. De plus, les acides gras de plus de 16 carbones ont eu tendance à diminuer dans le lait des vaches qui ont consommé une ration riche en concentrés aux jours 3, 14 et 21 comparativement aux témoins (p<0,01), ce qui suggère qu'une réduction de la mobilisation du tissu adipeux est survenue. Ainsi, l'induction de l'ASAR a provoqué une réduction rapide et transitoire de la matière grasse du lait, qui n'est pas fortement associée à la biohydrogénation ruminale. Par contre, cette réduction de la teneur en matière grasse du lait pourrait être liée à une augmentation de l'insuline et une réduction des acides gras non-estérifiés plasmatiques (Figure 3).
Applications attendues
La valeur de pH critique, permettant de diagnostiquer l'ASAR à la ferme avec un bolus télémétrique placé dans le réticulum de la vache, est différente de la valeur de référence (pH du rumen < 5,6 pendant trois heures par jour) mesuré dans le rumen. En considérant la référence connue au niveau du rumen pour diagnostiquer l'ASAR, ce désordre serait diagnostiqué lorsqu'un pH de 5,6 serait enregistré dans le réticulum pendant plus de 1 heure par jour. Ceci suggère que d'autres paramètres de production devraient être utilisées par les producteurs pour renforcer le diagnostic de l'acidose subclinique. Plusieurs des paramètres évalués dans cette étude pourraient devenir des indicateurs de l'ASAR chez la vache laitière, que ce soit, par exemple, à partir d'un échantillon de lait. L'utilisation du contrôle laitier pourrait devenir un outil fort utile pour les producteurs puisque nous constatons que certains acides gras du lait ont une corrélation significative avec l'incidence de l'ASAR.
Figure 1. Nombre d'heures sous un pH < 5,6 permettant de diagnostiquer l'acidose subaiguë lorsque des bolus télémétriques sont utilisés et que ceux-ci sont installés dans le réticulum.
Figure 2. Évolution de la teneur en matière grasse du lait selon les régimes alimentaires appliqués (A: Acidose vs. Témoin = p<0,05).
Figure 3. Évolution de la teneur en insuline plasmatique et en acides gras non estérifiés selon les régimes alimentaires appliqués (A: Acidoses vs. Témoin = p<0,05; R: Récupération vs. Témoin = p<0,05 r: Récupération vs. Témoin = p<0,10; a: Acidose vs. Témoin = p<0,10).
Optimisation du nourrissage des colonies d'abeilles au sirop de saccharose lors de la pollinisation des canneberges afin de maximiser les rendements de la culture (15-AP-263)
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Résumé
Objectif
Déterminer la quantité de sirop, sa fréquence de distribution et sa concentration en sucre qui vont favoriser la pollinisation de canneberges tout en minimisant les coûts supplémentaires engendrés par cette pratique.
Résumé
Le projet s’est déroulé sur une période de trois ans. Lors des deux premières années, différents intervalles de nourrissage ainsi que le nombre de ceux-ci ont été testés. Groupe témoin : aucun nourrissage (n=10) ; Groupe 1x5L : un nourrissage de 5L de sirop (50 %) au début de la pollinisation (n=10) ; Groupe 2x5L : deux nourrissages de 5L de sirop (50 %) à 10 jours d’intervalle (n=10) ; Groupe 3X5L : trois nourrissages de 5L de sirop (50 %) à raison d’un nourrissage par semaine (n=10) ; Groupe 1x15L : un nourrissage de 15L de sirop (50 %) au début de la pollinisation (n=10). Les résultats ont démontré que les traitements influençaient la quantité de pollen collecté (Figure 1). En 2015, les traitements 1x5L et 3X5L entraînaient une augmentation de plus du double de la collecte de pollen. En 2016, les différences ne sont pas significatives. Lorsque l’on combine les deux années, les traitements 1X5L, 3X5L et 1X15L augmentent la collecte de pollen par rapport au témoin et ne sont pas différents entre eux. Lors de la 3e année, des variantes de la méthode efficace la plus économique (1X5L) ont été testées. Il n’y avait qu’un seul nourrissage au début de la pollinisation. Par contre, sa quantité de sirop et sa concentration en saccharose ont été diminuées. Groupe témoin, aucun nourrissage (n=10) ; Groupe 2,5L 1:2 : 2,5L de sirop (33 %) (n=10) ; Groupe 2,5L 1:1 : 2,5L de sirop (50 %) (n=10) ; Groupe 5L 1:2 : 5L de sirop (33 %) (n=10) ; Groupe 5L 1:1 : 5L de sirop (50 %) (n=10). L’été 2017 a été exécrable; les quantités de pollen collecté pendant toute la durée de la pollinisation représentent pratiquement la quantité d’une seule journée en 2015/2016. Les résultats obtenus ne montrent aucune différence significative entre les traitements.
Applications attendues
Utilisation du nourrissage au sirop (1X5L 50 %) pendant la pollinisation pour maximiser le travail des abeilles sur la culture de canneberges.
Création d’une étude sur l’impact économique du nourrissage des colonies pendant la pollinisation.
Figure 1. Quantité moyenne de pollen collectée par une colonie en fonction des groupes expérimentaux A) en 2015 et B) en 2016. C) quantités moyennes corrigées pour les 2 années combinées. Des lettres différentes indiquent une différence statistique significative.
Évaluation des déficits de pollinisation en cannebergières et optmisation de l'utilisation de l'abeille domestique pour un meilleur rendement (1617-AP-290)
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Objectifs du projet
- Évaluer le déficit de pollinisation dans les canneberges.
- Déterminer la concentration de colonies d’abeilles nécessaire à l’obtention d’une mise à fruit maximale de la canneberge.
Résumé
Aux États-Unis, des producteurs louent jusqu’à huit ruches/acre pour la pollinisation des canneberges. Puisque ces producteurs sont satisfaits de l’investissement supplémentaire, cela laisse présager un déficit de pollinisation important avec la recommandation actuelle de deux ruches/acre. Ces travaux ont été réalisés en 2016 et 2017. Sur cinq fermes cultivant la variété Stevens en régie conventionnelle et utilisant une concentration de deux ruches/acre, trois densités de ruches (2, 4 et 8 ruches/acre) ont été positionnées à l’extrémité de trois bassins espacés d’environ 750 m. Pour chacun des traitements, cinq placettes furent établies à 50 m des ruches dans chaque bassin. Pour chacune de ces placettes, vingt tiges de plan de canneberge avec un potentiel fructifère minimal de quatre fruits furent collectées à la fin de l’été. La finalité de chaque fleur fut notée en fonction de leur ordre de floraison sur la tige, de même que le poids des fruits résultants, lorsque présents. Pour chaque placette, une parcelle de rendement d’un pied carré fut également identifiée et tous les fruits en ont été collectés. Les résultats obtenus démontrent que le lot de huit ruches/acre permet de constater une plus grande mise à fruit (+ 8 à 16 %) par rapport au lot de deux ruches, et ce, pour les deux années de l’étude. Le poids moyen par fruit est plus élevé de 4,9 % en 2016 pour le lot de huit ruches, mais la différence n’est pas significative en 2017. Les fruits issus des quatre premières fleurs correspondent à 95 % de la production en nombre et le poids moyen d’un fruit diminue en fonction de sa position sur la tige. Le fruit de la première fleur pèse en moyenne 1,6 g et le poids diminue de 0,1 g par position subséquente. Les fruits des deux premières fleurs seulement correspondent à 65 % de la production en nombre. Lorsqu’on compare le poids de ces premiers fruits, le gain de poids du lot de huit ruches comparativement au lot de deux ruches est significatif lors des deux années (4,8 % et 3,2 %). Une plus grande quantité de ruches entraîne donc un gain de poids pour les fruits qui composent la majeure partie de la récolte, de même qu’une augmentation du nombre de fruits récoltés. Les résultats démontrent qu’une concentration de deux ruches/acre réparties sur la ferme en gros lots entraîne un déficit de pollinisation de 13 à 18 % dans certains champs du cultivar Stevens en régie conventionnelle par rapport à des petits lots de huit ruches/acre.
Applications attendues
- Les producteurs avec des prix élevés garantis continuant de répartir les ruches selon la méthode actuelle auraient déjà un avantage commercial à augmenter le nombre de ruches/acre pour assurer une meilleure pollinisation, particulièrement celle des premières fleurs.
- Afin de déterminer la concentration réelle de ruches/acre nécessaire pour pallier au déficit de pollinisation de 13 à 18 % identifié dans ce projet, des tests à grande échelle doivent être réalisés où la concentration serait effective et constante sur une zone de plusieurs kilomètres carrés et pas seulement en un point précis de la ferme. Cela permettrait également de déterminer si la méthode de répartition des ruches sur la ferme exerce un impact sur le rendement.
- Il serait important de faire un projet de recherche sur le moment de retrait des colonies, car les dernières fleurs étant négligeables pour le rendement, une sortie plus hâtive accorderait plus de latitude pour les applications d’insecticides contre les ravageurs. Les abeilles seraient alors protégées des empoisonnements et les canneberges seraient mieux protégées des ravageurs.
Entomophagie-Sauver la planète une bouchée de grillon à la fois
Apis mellifera anatoliaca, miellat et baklava. 45e Apimondia - Istanbul, Turquie
BeeProbioPest: Des antibiotiques sur mesure pour contrer l'interaction synergiques pesticides-agents pathogène chez l'abeille mellifère en contexte agro-environnemental
États financiers 2017-2018
PerformNuc: Renforcement de la compétitivité et de l'autosuffisance du secteur apicole par une production de nucléi d'abeilles mellifères avec une génétique améliorée (14-AP-248)
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Résumé
Objectif du projet
Optimiser la production de nucléi d’abeilles au Québec afin d’obtenir des colonies performantes pour la pollinisation du bleuet l’année suivante.
Objectifs spécifiques
- Faire un inventaire des méthodes de production de nucléi actuellement utilisées par les apiculteurs du Québec.
- Réaliser deux protocoles expérimentaux visant à résoudre les problématiques identifiées pas la Fédération des apiculteurs du Québec.
- Combler le déficit annuel de colonies d’abeilles requises pour les services de pollinisation au Québec.
- Atteindre l’autosuffisance.
- Développer et consolider l’expertise provinciale en technologie apicole.
Résumé
Le questionnaire concernant les méthode defabrication de nucléi a été rempli par vingt-trois apiculteurs provenant de treize régions administratives du Québec et le tableau de régie pour la saison 2016 a été complété par quatorze apiculteurs.
Les méthodes les plus populaires de fabrication de nucléi sont l’enruchement immédiat en hausses standard de deux cadres de couvain operculés et d’un total de quatre cadres d’abeilles adultes en prélevant des cadres directement dans les colonies-mères. Les reines proviennent majoritairement des États-Unis en début de saison, puis du Québec lorsque celles-ci deviennent disponibles. Cependant, dans le cadre de la présente enquête, il n’a pas été possible de déterminer quelles étaient les méthodes les plus efficaces, d’une part, parce que les différences entre les méthodes sont trop nombreuses, et, d’autre part, en raison du manque d’informations précises recueillies par les apiculteurs. De plus, les apiculteurs ne prennent généralement pas en note le détail des résultats obtenus après chaque étape (nombre de colonies vivantes, faibles, réunies avec une autre, taux d’acceptation de la reine, etc.) ce qui fait qu’ils ne connaissent pas nécessairement le rendement de chacune de ces étapes, ni les points qui devraient être corrigés afin d’améliorer la productivité de la fabrication de nucléi. Le succès d’introduction des reines ne semble pas non plus être suivi avec suffisamment de rigueur, ce qui ne permet pas de garantir que la reine introduite est bien celle qui sera hivernée. L’identification des situations problématiques et des causes de mortalité les plus courantes permettrait aux entreprises d’améliorer leur efficacité et de diminuer les pertes pour la fabrication des nucléi (pertes d’argent, de temps et de colonies). La fabrication des nucléi n’est généralement pas une opération rentable la première année si les colonies ont une production de miel de moins de 18 kg ou si elles ne sont pas louées pour la pollinisation de cultures. L’autofabrication (78,38 $ à 124,43 $, selon la taille de l’entreprise) reste plus rentable que l’achat de nucléi (180 $ à 200 $) pour renouveler ou augmenter le cheptel d’une entreprise. Enfin, la vente de nucléi produits au printemps permet aux entreprises de générer de bons profits.
Somme toute, le secteur apicole au Québec est en croissance. Le nombre de nucléi produits au Québec ne cesse d’augmenter, passant de 19 800 en 2014 à 27 530 en 2016 (ISQ 2017). La demande reste aussi très forte et a nécessité l’acquisition de quelque 850 nucléi ou colonies en Ontario, en 2017 (Ferland, 2018). L’augmentation de l’efficacité des entreprises québécoises permettrait d’améliorer la rentabilité des entreprises et d’atteindre l’autosuffisance, ce qui diminuerait le risque d’introduction d’espèces nuisibles, tel que le petit coléoptère de la ruche, maintenant bien établi dans plusieurs régions de l’Ontario.
Applications attendues
- L’acquisition de connaissances précises permettant aux apiculteurs d’optimiser la multiplication des colonies d’abeilles par la production de nucléi.
- L’inventaire réalisé auprès des apiculteurs permettra de faire ressortir les forces et les faiblesses des différentes méthodes de fabrication du nucléi.
- Une augmentation de la qualité des services de pollinisation offerts aux producteurs horticoles du Québec (notamment les bleuets et les canneberges).
- Une tendance vers l’autosuffisance en abeilles mellifères au Québec.
- Une plus grande qualité sanitaire du cheptel d’abeilles au Québec.
- Une amélioration des revenus des apiculteurs du Québec et de plusieurs productions horticoles du Québec (notamment les bleuets et les canneberges).