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Résumé

L'objectif général de ce projet a été réalisé afin d'obtenir des informations concernant les conditions d'expédition des reines de l'abeille domestique au Canada et à évaluer différentes techniques d'expédition sur la qualité des reines et la performance en colonie.

 

Les objectifs spécifiques du projet sont les suivants:

  1. Obtenir davantage d'informations sur les conditions environnementales des reines de l'abeille domestique lors du transport en provenance des États-Unis ou du Canada entre éleveurs de reines et apiculteurs.
  2. Évaluer l'effet de différentes techniques d'expédition de reines (types de cage, présence d'abeilles ouvrières accompagnatrices) sur les conditions environnementales internes des cages d'expédition (température) ainsi que sur la viabilité des spermatozoïdes des reines.
  3. Évaluation du succès d'introduction des reines selon les différentes méthodes d'expédition.
  4. Évaluation des performances de la reine en colonie en fonction des méthodes d'expédition.
Date

2020-01-01

Sujet

Rapport de recherche du projet &quot;Évaluation des méthodes d'expédition des reines de l'abeille domestique (<i>Apis mellifera L.)&quot;.</i>

Date

2020-01-01

Sujet

Rapport final du projet &quot;Controlling the Varroa destructor, a major parasite affecting honey bee (Apis mellifera) colonies in Canada&quot;

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Résumé

Objectif

 

Déterminer la quantité de sirop, sa fréquence de distribution et sa concentration en sucre qui vont favoriser la pollinisation de canneberges tout en minimisant les coûts supplémentaires engendrés par cette pratique.

 

Résumé

 

Le projet s’est déroulé sur une période de trois ans. Lors des deux premières années, différents intervalles de nourrissage ainsi que le nombre de ceux-ci ont été testés. Groupe témoin : aucun nourrissage (n=10) ; Groupe 1x5L : un nourrissage de 5L de sirop (50 %) au début de la pollinisation (n=10) ; Groupe 2x5L : deux nourrissages de 5L de sirop (50 %) à 10 jours d’intervalle (n=10) ; Groupe 3X5L : trois nourrissages de 5L de sirop (50 %) à raison d’un nourrissage par semaine (n=10) ; Groupe 1x15L : un nourrissage de 15L de sirop (50 %) au début de la pollinisation (n=10). Les résultats ont démontré que les traitements influençaient la quantité de pollen collecté (Figure 1). En 2015, les traitements 1x5L et 3X5L entraînaient une augmentation de plus du double de la collecte de pollen. En 2016, les différences ne sont pas significatives. Lorsque l’on combine les deux années, les traitements 1X5L, 3X5L et 1X15L augmentent la collecte de pollen par rapport au témoin et ne sont pas différents entre eux. Lors de la 3e année, des variantes de la méthode efficace la plus économique (1X5L) ont été testées. Il n’y avait qu’un seul nourrissage au début de la pollinisation. Par contre, sa quantité de sirop et sa concentration en saccharose ont été diminuées. Groupe témoin, aucun nourrissage (n=10) ; Groupe 2,5L 1:2 : 2,5L de sirop (33 %) (n=10) ; Groupe 2,5L 1:1 : 2,5L de sirop (50 %) (n=10) ; Groupe 5L 1:2 : 5L de sirop (33 %) (n=10) ; Groupe 5L 1:1 : 5L de sirop (50 %) (n=10). L’été 2017 a été exécrable; les quantités de pollen collecté pendant toute la durée de la pollinisation représentent pratiquement la quantité d’une seule journée en 2015/2016. Les résultats obtenus ne montrent aucune différence significative entre les traitements.

 

Applications attendues

 

 

Utilisation du nourrissage au sirop (1X5L 50 %) pendant la pollinisation pour maximiser le travail des abeilles sur la culture de canneberges.

Création d’une étude sur l’impact économique du nourrissage des colonies pendant la pollinisation.

 

Figure 1. Quantité moyenne de pollen collectée par une colonie en fonction des groupes expérimentaux A) en 2015 et B) en 2016. C) quantités moyennes corrigées pour les 2 années combinées. Des lettres différentes indiquent une différence statistique significative.

Date

2018-01-01

Sujet

Rapport final

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Résumé

Objectifs du projet

 

  • Estimer la prévalence des infections à Mycobacterium avium paratuberculosis dans les troupeaux caprins du Québec, à l'échelle des animaux et des troupeaux.
  • Évaluer si certaines caractéristiques propres aux élevages ou aux pratiques des gestion d'élevage sont associées à un risque accru d'infection par Mycobacterium avium paratuberculosis.
  • Proposer une approche pour le diagnostic et la détermination du niveau d'infection dans le troupeau.

 

Résumé

 

La paratuberculose est une maladie débilitante chronique des ruminants causée par une bactérie Mycobacterium avium ss. Paratuberculosis.  Cette maladie occasionne des mortalités, des réformes précoces et d'importantes pertes de productivité. Une étude a été réalisée au Québec afin d'estimer la prévalence et les facteurs de risque de cette infection et d'orienter les approches pour son diagnostic. À partir d'un échantillon aléatoire de 45 ferme laitières caprines réparties sur l'ensemble du territoire québécois, la bactérie a été détectée chez au moins une chèvre dans 91 % (41/45) des troupeaux. D'après un échantillon aléatoire de chèvres ayant mis bas au moins une fois, la prévalence d'animaux excrétant la bactérie ou présentant des anticorps était en moyenne de 91 % par troupeau, allant jusqu'à 85 %. Les chèvres présentant un faible état de chair ou des signes d'anémie d'après la couleur de la muqueuse de l'œil étaient significativement plus à risque d'être positives et pourraient être avantageusement ciblées pour déterminer le statut d'un troupeau. Plusieurs pratiques de gestion d'élevage ont été associées à une prévalence plus faible de chèvre positive dans les troupeaux infectés, incluant le fait de ne pas garder d'autres espèces de ruminants dans la ferme, de retirer les chevrettes de remplacement avant la première tétée, d'administrer du colostrum thermisé uniquement ou d'avoir introduit moins de cinq chèvres (ou un nombre équivalent à moins de 5 % du troupeau) au cours des trois dernières années.

 

Considérant la prévalence élevée de chèvres excrétant la bactérie dans leurs fèces, les prochaines étapes planifiées sont d'évaluer la sensibilité du test PCR pour la détection de la bactérie dans un troupeau à partir d'échantillons fécaux composites (pools), d'échantillons de lait de réservoir et d'échantillons de l'environnement afin de réduire les coûts du dépistage. La majorité des éleveurs ont démontré de l'intérêt pour un futur programme de surveillance et de contrôle de la paratuberculose. La vaccination semble être l'approche la plus intéressante et acceptable considérant la forte prévalence de l'infection, mais son usage est actuellement limité par l'absence de vaccin contre la paratuberculose homologué au Canada.

 

Applications attendues

 

Développement d'approches pour le diagnostic et le contrôle de la paratuberculose caprine.

Date

2018-01-01

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Objectif du projet

 

Évaluer l'effet de la bactérie Bacillus subtilis sur la teneur en acides gras à chaîne ramifiée dans le lait des vaches Holstein.

 

Résumé

 

De nombreuses études démontrent aujourd'hui, contrairement à la croyance populaire, que la consommation de matières grasses laitières est associée à un risque plus faible de maladies cardiovasculaires (Elwood et al., 2008, Yamagishi et al., 2010), de syndrome métabolique (Chen et al., 2015) et en particulier le diabète (Yakoob et al., 2016). Cependant, étant donné le nombre élevé de différents types d'acides gras (AG) présents dans les matières grasses du lait (près de 400, Jensen, 2002), il est difficile d'identifier ceux qui pourraient expliquer ces résultats positifs sur la santé. Les acides gras à chaîne ramifiée (AGCR) sont des composants alimentaires bioactifs qui constituent environ 2 % des matières grasses laitières chez la vache (Kuzdzal-Savoie, 1964; Ran-Resler et al., 2014). La capacité anticancéreuse de 15:0-iso, un AGCR, était similaire à celle de l'acide linoléique conjugué, un anticarcinogène très puissant trouvé dans les matières grasses du lait provenant des ruminants (Wongtangtintharn et al., 2004). De plus, 15:0-iso  a inhibé la croissance in vitro et in vivo de diverses lignées cellulaires cancéreuses en induisant l'apoptose sans effets secondaires toxiques (Yang et al., 2000). On leur attribue aussi des effets dans la prévention de l'entérocolite nécrosante chez le nouveau-né prématuré (Ran-Ressler et al., 2008 et 2011). Les AGCR sont produits par les microorganismes du rumen, pour lesquels ils constituent une part importante des membranes cellulaires, Une fois synthétisés dans le rumen, ces acides gras sont absorbés dans l'intestin, acheminés à la glande mammaire et incorporés dans les matières grasses du lait (Fievez et al., 2012; Baumann et al., 2016). Les produits laitiers constituent ainsi la source principale des AGCR dans notre alimentation (Ran-Ressler et al., 2014). Nos travaux de recherche en collaboration avec le Département des sciences animales de l'Université Laval ont par ailleurs montré que l'alimentation de la vache influence la composition en AGCR du lait (Baumann et al., 2016). Vu les effets bénéfiques associés à ces acides gras, les efforts de recherche doivent se poursuivre afin d'identifier les stratégies d'alimentation de la vache qui maximisent les concentrations de ces acides gras aux vertus récemment mises en lumières. Il est déjà établi que l'ajout de bactéries du genre Bacillus dans l'alimentation de la vache améliore la digestion de la fibre. Fait intéressant, ces bactéries sont aussi réputées pour leurs hautes teneurs en AGCR (Kaneda, 1991). Néanmoins, l'effet de ces probiotiques sur le profil en AGCR du lait n'a pas encore été évalué.

 

Pour cet essai préliminaire, l'hypothèse émise est que la croissance des bactéries du genre Bacillus dans le rumen, favorisée par leur ajout dans la ration sous forme d'un supplément probiotique, augmenterait la production ruminale d'AGCR et leur incorporation subséquente dans les matières grasses du lait. Si cette hypothèse s'avère, l'utilisation de probiotiques pourrait représenter une manière peu coûteuse d'enrichir les matières grasses du lait en AGCR afin d'augmenter leurs apports dans notre alimentation.

 

Six vaches de la race Holstein munies d'une fistules ruminale ont été utilisées dans un dispositif en carré latin 2x2 avec deux périodes de quatorze jours. Une période de sept jours de repos a eu lieu entre les deux périodes afin de minimiser les possibles effets résiduels. Toutes les vaches ont reçu la ration régulière du troupeau. Les probiotiques (BioPlus 2B®) leur ont été offerts au taux de 200 g/j. Le probiotique a été inséré directement dans le rumen à travers la fistule afin d'assurer que la dose exacte du produit était administrée à toutes les vaches. Des échantillons de lait (40 ml; deux fois par jour), de fluide ruminal (50 ml) et de digesta ruminal (200 g) ont été prélevés aux jours 0 et 14 de chaque période et sept jours après afin d'évaluer la composition du lait, le pH ruminal, les acides gras volatiles et la composition du microbiote (analyses de séquençage et q-PCR). Le profil en AGCR sera déterminé par chromatographie en phase gazeuse.

 

Application attendues

 

Développement d'approches pour augmenter la teneur du lait en acides gras à chaîne ramifiée.

Date

2018-01-01

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Objectif du projet

 

Vérifier l'impact d'une supplémentation lipidique (gras saturé et insaturé) à la ration des chèvres laitières recevant une ration riche en concentrés sur la productivité et la teneur des composants du lait.

 

Résumé

 

Pour répondre à l'objectif du projet, un dispositif expérimental en blocs aléatoires complets (10 blocs de 3 chèvres) a été appliqué pendant 41 jours. Durant la phase expérimentale, les chèvres ont reçu une ration acidogène riche en amidon contenant 45% de fourrages et 55% de concentrés (base MS). À l'intérieur de chaque bloc, les chèvres étaient assignées à un des trois traitements suivants: 1) la ration acidogène sans supplément lipidique, identifiée comme témoin 2) la ration acidogène avec un supplément lipidique de gras saturé (Palmit 80®, sous-produit de l'huile de palme), identifiée comme traitement Palmit et 3) la ration acidogène avec supplément de gras insaturé (Val 160tm, à base de graine de lin extrudée), identifiée comme traitement Val 160. Ces deux produits ont été incorporés à la RTM aux taux respectifs de 2 et 7% de MS. Au cours des 41 jours d'expérimentation, trois temps de collectes ont été prévus, soit durant les jours 7 à 10, 17 à 20 et 38 à 41. Les données de poids, de prise alimentaire et de production laitière, de même que des échantillons ont été recueillis au cours des quatre derniers jours de la période pré-expérimentale et des trois périodes de collecte de la phase expérimentale. Des échantillons de lait composites ont été conservés à -20oC pour l'analyse ultérieure du profil en acides gras. Aux jours 17 à 20 et 38 à 41 de la période expérimentale, du liquide ruminal a été échantillonné pendant une journée aux temps 0, 2, 4, 6 et 8h après le repas du matin afin d'évaluer le pH et les AGV.

 

La consommation de rations riches en concentrées (55% de MS) a eu des répercussions sur les performances laitières des chèvres et sur la composition du lait. Les teneurs en matière grasse et en protéine du lait de même que le rapport matière grasse:protéine du lait ont été diminués à la suite d'une alimentation riche en concentrés. Chez les chèvres recevant la ration témoin, la teneur en matière grasse dans le lait a diminué de 19% par rapport à la période pré-expérimentale où les apports en concentrés étaient plutôt de 45% (sur base MS). L'apport de 55% de concentrés s'est traduit par une modification des concentrations dans le lait des isomères de la biohydrogénation des acides gras polyinsaturés à la faveur du sentier alternatif trans-10, associé à la chute de la matière grasse du lait. Quant aux suppléments lipidiques (Palmit 80 et Val 160) incorporés à la ration acidogène, ils ont limité la chute de la teneur en matière grasse du lait ainsi que du rapport  matière grasse:protéine. De plus, la composition en acides gras du lait des chèvres a été modifiée, reflétant partiellement le profil en acides gras du supplément lipidique utilisé. Une concentration plus élevée en C16:0 a été observée chez les chèvres ayant reçu le supplément Palmit 80, un sous-produit dérivé de l'huile de palme riche en acide palmitique, alors que la teneur en acides gras polyinsaturés ?-3 a été plus élevée dans le lait des chèvres ayant reçu le supplément Val 160, à base de la graine de lin extrudée riche en C18:3 cis-9, cis-12, cis-15. Par rapport au groupe témoin, une amélioration de la marge brute (revenu de vente de lait moins coût d'alimentation) de 0,35$/tête/jour est observée lorsque le supplément de gras insaturé Palmit 80 est utilisé dans un contexte où les chèvres en début de lactation ingère une ration acidogène. Quant à l'usage du supplément Val 160, l'impact sur la marge brute n'a pas été positive malgré une amélioration de la teneur en matière grasse du lait des chèvres avec l'ajout de ce supplément de lipides à la ration acidogène. Cependant, les calculs technico-économiques de la présente étude ne considèrent pas les effets positifs que la graine de lin peut avoir sur la santé des animaux et la qualité du lait.

 

Applications attendues

 

L'usage du supplément des gras saturé (Palmit 80) serait un moyen rentable pour améliorer le revenu de la vente de lait des producteurs lorsque des rations riches en concentrés sont servies aux chèvres en début de lactation. En effet, la marge brute (revenu de vente de lait moins coût d'alimentation), par rapport à une ration sans ajout de gras, a été supérieure de 0,35$/tête/jour lorsque ce produit était utilisé. Ce supplément de gras saturé pourrait aussi aider les transformateurs à résoudre la problématique technologique de l'industrie fromagère caprine, lorsque des inversions de composants du lait surviennent chez les producteurs. Cependant, le choix de la source de gras à incorporer à la ration des chèvres est important puisque que la réponse des animaux en période de risque d'acidose subaiguë pourrait varier selon le supplément lipidique utilisé. Lorsque seules les performances laitières sont prises en considération, l'analyse technico-économique montre que l'usage du supplément insaturé Val 160 ne permet pas d'améliorer la marge brute par rapport à la ration sans ajout de gras (perte quotidienne de 0,15$ par tête).

Date

2018-01-01

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Objectif du projet

 

Mesurer les changements de pH au niveau du réticulum et du rumen et de différents paramètres de lactation chez des vaches laitières recevant des rations contenant des teneurs différentes en fibres et en amidon.

 

Résumé

 

Le diagnostic de l'acidose subaiguë (ASAR) est basé sur des mesures de pH enregistrées au niveau du sac ventral du rumen, qui est la méthode de référence pour détecter ce désordre métabolique. À la ferme, l'administration de bolus télémétriques à l'aide d'un lance capsule par la gueule de l'animal se retrouve plutôt dans le réticulum où les mesures de pH sont généralement plus élevées, plus stables et moins sensibles que celles mesurées dans le sac ventral du rumen. C'est pourquoi, la corrélation des valeurs de pH, entre celles mesurées dans le sac ventral du rumen et celles du réticulum est requise. Comme outil diagnostic de l'ASAR, il y a aussi un intérêt grandissant de compréhension du rôle des acides gras du lait en lien avec la fonction ruminale. L'ASAR a également un impact sur le métabolisme et la santé de la vache puisqu'une inflammation systémique pourrait être liée à la baisse de productivité des vaches lors d'un épisode d'acidose. Douze vaches en lactation subdivisées en deux groupes ont été assignées au hasard selon leur stade de lactation (A: 89,8 ± 42JEL, 40,8 ± 5,8 kg de lait/j et B: 170,3 ± 25,4 JEL, 30,2 ± 5,9 kg de lait/j) à des traitements offerts en alternance (témoin, acidose, récupération) à chacune des vaches durant trois périodes de 21 jours. Deux types de rations ont été offerts, soit une riche en concentrés et faible en fibres (29% amidon, 24% NDF) pour induire l'ASAR et une autre à teneur élevée en fibres et faible en amidon (19% amidon, 31% NDF). Ainsi, la mesure simultanée du pH en continu dans le rumen et le réticulum démontre que la durée sous la limite de pH 5,6, considéré critique s'il y demeure au-delà de trois heures par jour, est d'environ deux fois plus courtes dans le réticulum que dans le rumen (102 vs 270 minutes; réticulum vs rumen). Ces résultats concordent avec la faible relation positive (R2=0,33) qui existe entre ces deux sites. Puisque l'usage de bolus télémétriques à la ferme nécessiterait de mesurer le pH dans le réticulum, l'ASAR serait diagnostiqué lorsqu'un pH de 5,6 serait enregistré  dans le réticulum pendant plus d'une heure par jour (Figure 1). Tel qu'attendu, la teneur en matière grasse du lait a diminué durant les J3 à 14 de la période lorsque les vaches consommaient une ration riche en amidon (Figure 2). Quant au profil en acides gras du lait des vaches, celui-ci démontre une augmentation du ration C18:1 trans-10:trans:11 durant les jours 3 à 21 de la période (p<0,001), ce qui indique que la biohydrogénation des lipides dans le rumen des vaches en acidose a été modifiée et a emprunté la voie métabolique C18:1 trans-10 et du C18:2 trans-10, cis-12 (ALC), qui est associée à la chute de la matière grasse du lait. Cependant, la concentration de l'acide gras C18:1 trans-10 dans le lait des vaches, recevant une ration acidogène, a représenté seulement 0,5% des acides gras totaux, ce qui est très faible comparativement à ce qui est rapporté dans la littérature et l'acide gras C18:2 trans-10, cis-12 (CLA) n'a pas été détecté dans le lait. De plus, les acides gras de plus de 16 carbones ont eu tendance à diminuer dans le lait des vaches qui ont consommé une ration riche en concentrés aux jours 3, 14 et 21 comparativement aux témoins (p<0,01), ce qui suggère qu'une réduction de la mobilisation du tissu adipeux est survenue. Ainsi, l'induction de l'ASAR a provoqué une réduction rapide et transitoire de la matière grasse du lait, qui n'est pas fortement associée à la biohydrogénation ruminale. Par contre, cette réduction de la teneur en matière grasse du lait pourrait être liée à une augmentation de l'insuline et une réduction des acides gras non-estérifiés plasmatiques (Figure 3).

 

Applications attendues

 

La valeur de pH critique, permettant de diagnostiquer l'ASAR à la ferme avec un bolus télémétrique placé dans le réticulum de la vache, est différente de la valeur de référence (pH du rumen < 5,6 pendant trois heures par jour) mesuré dans le rumen. En considérant la référence connue au niveau du rumen pour diagnostiquer l'ASAR, ce désordre serait diagnostiqué lorsqu'un pH de 5,6 serait enregistré dans le réticulum pendant plus de 1 heure par jour. Ceci suggère que d'autres paramètres de production devraient être utilisées par les producteurs pour renforcer le diagnostic de l'acidose subclinique. Plusieurs des paramètres évalués dans cette étude pourraient devenir des indicateurs de l'ASAR chez la vache laitière, que ce soit, par exemple, à partir d'un échantillon de lait. L'utilisation du contrôle laitier pourrait devenir un outil fort utile pour les producteurs puisque nous constatons que certains acides gras du lait ont une corrélation significative avec l'incidence de l'ASAR.

 

Figure 1. Nombre d'heures sous un pH < 5,6 permettant de diagnostiquer l'acidose subaiguë lorsque des bolus télémétriques sont utilisés et que ceux-ci sont installés dans le réticulum.

 

 

Figure 2. Évolution de la teneur en matière grasse du lait selon les régimes alimentaires appliqués (A: Acidose vs. Témoin = p<0,05).

 

Figure 3. Évolution de la teneur en insuline plasmatique et en acides gras non estérifiés selon les régimes  alimentaires appliqués (A: Acidoses vs. Témoin = p<0,05; R: Récupération vs. Témoin = p<0,05 r: Récupération vs. Témoin = p<0,10; a: Acidose vs. Témoin = p<0,10).

 

 

Date

2018-01-01

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Résumé

Objectif du projet

 

Évaluer les effets des acides gras à chaîne moyenne sur les performances zootechniques, le profil en acides de l'œuf et le microbiote fécal.

 

Résumé

 

En raison de leur oxydation rapide dans le foie, les acides gras à chaîne moyenne (AGCM) réduisent l'accumulation de graisse corporelle, ainsi que la résistance à l'insuline et l'inflammation chez le rat (Noguchi et al., 2002; Ooyama et al., 2008). De plus, les acides gras à chaîne moyenne ont le potentiel d'avoir des effets sur les performances de production des poules pondeuses en modifiant la composition du microbiote intestinal. Ces acides gras sont connus pour leurs effets antimicrobiens (Van Immerseel et al., 2004) et pourraient être utilisés comme des alternatives aux antibiotiques. Cette étude a évalué les effets à court terme des deux sources d'AGCM à 5% de la ration. Les sources d'AGCM ont été 1) huile de coco (riche en 12:0 et 14:0) ou 2) de triglycérides à chaîne moyenne (TCM, riche en 8:0 et 10:0). Douze poules pondeuses de 30 semaines d'âge ont été utilisées dans un dispositif en carré latin 2x2 avec deux périodes de douze jours. L'huile de canola a été utilisée (à 5% de la ration)  pendant les périodes de pré-essai et de washout (10 jours). La consommation de matière sèche a été augmentée par l'huile de coco par rapport au TCM au J1 (p<0,05), mais n'était pas différente par la suite. Le poids corporel n'était pas différent entre les traitements et a diminué de 4% au J12 par rapport au J0 (p<0,001; Figure 1). Aucun effet du traitement n'a été observé pour la production d'œufs, le poids des œufs et le poids des jaunes d'œufs, mais le traitement de coco a réduit les valeurs plus faibles d'intensité rouge dans l'échelle verte-rouge des jaunes d'œufs (p<0,01). La concentration d'AG de <16 C dans le jaune d'œuf a été augmentée de 300% au J12 par rapport au J0 dans les deux traitements (p<0,01; Tableau 1). Des échantillons fécaux prélevés aux jours 0 et 12 de chaque période ont été soumis à un séquençage Illumina à haut débit de la région V4 du gène de l'ARNr 16S bactérien. La taille et l'effet d'analyse discriminante linéaire (LEfSe) a montré des scores de LDA>2,5 (p<0,05) pour les genres Turicibacter et Staphylococcus dans le coco, alors que la famille Vaillonellaceae a été augmentée par le TCM. Par rapport à l'alimentation au canola (J0), le coco a augmenté les genres Stackia, Eggthella et Bifidobacterium et les familles Ruminococcaecea et Coriobacteraceae (p<0,05). La source de MCFA a eu peu d'effets sur la qualité des œufs, mais a modifié la composition du microbiote fécal des poules pondeuses.

 

 

Figure 1. Évolution de la consommation journalière de moulée chez les poules recevant des rations contenant de l'huile de coco ou de l'huile de TCM. *p<0,05.

 

 Tableau 1: Profil global en acides gras du jaune chez des poules recevant des rations contenant de l'huile de coco ou de l'huile de TCM.

 

 

 

Date

2018-01-01

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Résumé

Objectif du projet

 

Optimiser la production de nucléi d’abeilles au Québec afin d’obtenir des colonies performantes pour la pollinisation du bleuet l’année suivante.

 

Objectifs spécifiques

  • Faire un inventaire des méthodes de production de nucléi actuellement utilisées par les apiculteurs du Québec.
  • Réaliser deux protocoles expérimentaux visant à résoudre les problématiques identifiées pas la Fédération des apiculteurs du Québec.
  • Combler le déficit annuel de colonies d’abeilles requises pour les services de pollinisation au Québec.
  • Atteindre l’autosuffisance.
  • Développer et consolider l’expertise provinciale en technologie apicole.

 

Résumé

 

Le questionnaire concernant les méthode defabri­­cation de nucléi a été rempli par vingt-trois apiculteurs provenant de treize régions administratives du Québec et le tableau de régie pour la saison 2016 a été complété par quatorze apiculteurs.

Les méthodes les plus populaires de fabrication de nucléi sont l’enruchement immédiat en hausses standard de deux cadres de couvain operculés et d’un total de quatre cadres d’abeilles adultes en prélevant des cadres directement dans les colonies-mères. Les reines proviennent majoritairement des États-Unis en début de saison, puis du Québec lorsque celles-ci deviennent disponibles. Cependant, dans le cadre de la présente enquête, il n’a pas été possible de déterminer quelles étaient les méthodes les plus efficaces, d’une part, parce que les différences entre les méthodes sont trop nombreuses, et, d’autre part, en raison du manque d’informations précises recueillies par les apiculteurs. De plus, les apiculteurs ne prennent généralement pas en note le détail des résultats obtenus après chaque étape (nombre de colonies vivantes, faibles, réunies avec une autre, taux d’acceptation de la reine, etc.) ce qui fait qu’ils ne connaissent pas nécessairement le rendement de chacune de ces étapes, ni les points qui devraient être corrigés afin d’améliorer la productivité de la fabrication de nucléi. Le succès d’introduction des reines ne semble pas non plus être suivi avec suffisamment de rigueur, ce qui ne permet pas de garantir que la reine introduite est bien celle qui sera hivernée. L’identification des situations problématiques et des causes de mortalité les plus courantes permettrait aux entreprises d’améliorer leur efficacité et de diminuer les pertes pour la fabrication des nucléi (pertes d’argent, de temps et de colonies). La fabrication des nucléi n’est généralement pas une opération rentable la première année si les colonies ont une production de miel de moins de 18 kg ou si elles ne sont pas louées pour la pollinisation de cultures. L’autofabrication (78,38 $ à 124,43 $, selon la taille de l’entreprise) reste plus rentable que l’achat de nucléi (180 $ à 200 $) pour renouveler ou augmenter le cheptel d’une entreprise. Enfin, la vente de nucléi produits au printemps permet aux entreprises de générer de bons profits.

Somme toute, le secteur apicole au Québec est en croissance. Le nombre de nucléi produits au Québec ne cesse d’augmenter, passant de 19 800 en 2014 à 27 530 en 2016 (ISQ 2017). La demande reste aussi très forte et a nécessité l’acquisition de quelque 850 nucléi ou colonies en Ontario, en 2017 (Ferland, 2018). L’augmentation de l’efficacité des entreprises québécoises permettrait d’améliorer la rentabilité des entreprises et d’atteindre l’autosuffisance, ce qui diminuerait le risque d’introduction d’espèces nuisibles, tel que le petit coléoptère de la ruche, maintenant bien établi dans plusieurs régions de l’Ontario.

 

Applications attendues

  • L’acquisition de connaissances précises permettant aux apiculteurs d’optimiser la multiplication des colonies d’abeilles par la production de nucléi.
  • L’inventaire réalisé auprès des apiculteurs permettra de faire ressortir les forces et les faiblesses des différentes méthodes de fabrication du nucléi.
  • Une augmentation de la qualité des services de pollinisation offerts aux producteurs horticoles du Québec (notamment les bleuets et les canneberges).
  • Une tendance vers l’autosuffisance en abeilles mellifères au Québec.
  • Une plus grande qualité sanitaire du cheptel d’abeilles au Québec.
  • Une amélioration des revenus des apiculteurs du Québec et de plusieurs productions horticoles du Québec (notamment les bleuets et les canneberges).
Date

2018-01-01

Documents
Résumé

Objectifs du projet

  • Évaluer le déficit de pollinisation dans les canneberges.
  • Déterminer la concentration de colonies d’abeilles nécessaire à l’obtention d’une mise à fruit maximale de la canneberge.

 

Résumé

 

Aux États-Unis, des producteurs louent jusqu’à huit ruches/acre pour la pollinisation des canneberges. Puisque ces producteurs sont satisfaits de l’investissement supplémentaire, cela laisse présager un déficit de pollinisation important avec la recommandation actuelle de deux ruches/acre. Ces travaux ont été réalisés en 2016 et 2017. Sur cinq fermes cultivant la variété Stevens en régie conventionnelle et utilisant une concentration de deux ruches/acre, trois densités de ruches (2, 4 et 8 ruches/acre) ont été positionnées à l’extrémité de trois bassins espacés d’environ 750 m. Pour chacun des traitements, cinq placettes furent établies à 50 m des ruches dans chaque bassin. Pour chacune de ces placettes, vingt tiges de plan de canneberge avec un potentiel fructifère minimal de quatre fruits furent collectées à la fin de l’été. La finalité de chaque fleur fut notée en fonction de leur ordre de floraison sur la tige, de même que le poids des fruits résultants, lorsque présents. Pour chaque placette, une parcelle de rendement d’un pied carré fut également identifiée et tous les fruits en ont été collectés. Les résultats obtenus démontrent que le lot de huit ruches/acre permet de constater une plus grande mise à fruit (+ 8 à 16 %) par rapport au lot de deux ruches, et ce, pour les deux années de l’étude. Le poids moyen par fruit est plus élevé de 4,9 % en 2016 pour le lot de huit ruches, mais la différence n’est pas significative en 2017. Les fruits issus des quatre premières fleurs correspondent à 95 % de la production en nombre et le poids moyen d’un fruit diminue en fonction de sa position sur la tige. Le fruit de la première fleur pèse en moyenne 1,6 g et le poids diminue de 0,1 g par position subséquente. Les fruits des deux premières fleurs seulement correspondent à 65 % de la production en nombre. Lorsqu’on compare le poids de ces premiers fruits, le gain de poids du lot de huit ruches comparativement au lot de deux ruches est significatif lors des deux années (4,8 % et 3,2 %). Une plus grande quantité de ruches entraîne donc un gain de poids pour les fruits qui composent la majeure partie de la récolte, de même qu’une augmentation du nombre de fruits récoltés. Les résultats démontrent qu’une concentration de deux ruches/acre réparties sur la ferme en gros lots entraîne un déficit de pollinisation de 13 à 18 % dans certains champs du cultivar Stevens en régie conventionnelle par rapport à des petits lots de huit ruches/acre.

 

Applications attendues

 

  • Les producteurs avec des prix élevés garantis continuant de répartir les ruches selon la méthode actuelle auraient déjà un avantage commercial à augmenter le nombre de ruches/acre pour assurer une meilleure pollinisation, particulièrement celle des premières fleurs.
  • Afin de déterminer la concentration réelle de ruches/acre nécessaire pour pallier au déficit de pollinisation de 13 à 18 % identifié dans ce projet, des tests à grande échelle doivent être réalisés où la concentration serait effective et constante sur une zone de plusieurs kilomètres carrés et pas seulement en un point précis de la ferme. Cela permettrait également de déterminer si la méthode de répartition des ruches sur la ferme exerce un impact sur le rendement.
  • Il serait important de faire un projet de recherche sur le moment de retrait des colonies, car les dernières fleurs étant négligeables pour le rendement, une sortie plus hâtive accorderait plus de latitude pour les applications d’insecticides contre les ravageurs. Les abeilles seraient alors protégées des empoisonnements et les canneberges seraient mieux protégées des ravageurs.

     

     

     

     

    Date

    2018-01-01

    Sujet

    Documents
    Résumé

    Objectif du projet

     

    • Optimiser la méthode de cryoconservation (Hopkins, 2012) en éliminant le cryoprotectant (DMSO) par centrifugation après le temps de conservation (Wagener et al., 2014).
    • Évaluer l'efficacité de deux températures de conservation (16oC et -196oC) durant 11 mois de conservation.

     

    Résumé

     

    L'abeille domestique (Apis mellifera Linnaeus) jour un rôle crucial comme pollinisateur dans l'industrie agricole. Cependant, durant les dernières décennies, une mortalité importante des colonies d'abeilles a été observée partout à travers le monde. La conservation du sperme d'abeille est un outil important pour sauvegarder la diversité génétique. Elle est possible à température pièce, mais la cryoconservation  serait une meilleure méthode pour la conservation à long terme. L'objectif  général de ce projet est de développer une méthode de cryoconservation de la semence d'abeille. L'hypothèse numéro un est que la cryoconservation de la semence d'abeille est plus efficace à long terme que la conservation aux températures au-dessus de 0oC. L'efficacité, basée sur la viabilité des spermatozoïdes, de deux températures de conservation a été évaluée: -196oC (congélation) et 16oC. Après un an de conservation, la semence congelée a une meilleure viabilité comparativement à 16oC (76%  ± 5% vs 0%; p<0,05). Cependant, le cryoprotectant utilisé pour congeler la semence d'abeille est le DMSO (diméthyl sulfoxyde) et il pourrait nuire à la fertilité de la reine suite à l'insémination instrumentale. L'hypothèse numéro 2 est que la centrifugation de la semence congelée éliminerait potentiellement le DMSO et, ainsi, augmenterait la fertilité de la reine après l'insémination. Les résultats démontrent que la centrifugation n'affecte pas la viabilité des spermatozoïdes (78% ± 3% vs 75% ± 4%; p>0,05). Par la suite, la spermathèque des reines inséminées avec la semence conservée a été évaluée par la migration des spermatozoïdes ainsi que la viabilité des spermatozoïdes. Considérant la grande variabilité dans les résultats, il n'a pas été possible de conclure si l'ajout de la centrifugation après la conservation améliore ou non la fertilité des reines après insémination. Toutefois, les résultats confirment que la cryoconservation est possible pour la conservation de la semence à long terme.

     

    Retombées attendues

     

    En perfectionnant la méthode de conservation de la semence des abeilles, ce projet contribuera au programme de sélection génétique de l'abeille domestique du Québec, développé par le Centre de recherche en sciences animales de Deschambault en collaboration avec la Fédération des apiculteurs du Québec.

     

     

    Date

    2017-01-01

    Sujet

    Documents
    Résumé

    Objectif du projet

     

    Comparer l'efficacité de deux souches bactériennes probiotiques commercialisées par Lallemand inc. (Bactocell® et Levucell®), avec des souches endogènes de l'abeille, ayant démontré in vitro  des effets antagonistes vis-à-vis de deux microsporidies (Nosema apis et N. ceranae), de la loque américaine (Paenibacillus larvae) et de la loque européenne (Melissococcus plutonius).

     

    Résumé

     

    La microflore intestinale de l'abeille comprend plusieurs genres de bactéries acidolactiques (Lactobacillus, Bifiobacterium) qui sont déjà largement utilisées en médecine vétérinaire pour les propriété probiotiques (Bactocell® et Levucell®). Des lignées spécifiques de l'abeille ont démontré des effets positifs sur la réponse immunitaire contre la loque américaine (Paenibacillus larvae) e des effets antagonistes vis-à-vis de la loque européenne (Melissococus plutonius). Il est donc essentiel de développer des stratégies alternatives efficaces, durables et spécifique pour le contrôle de ces maladies responsables de pertes majeures des colonies d'abeille. Ce projet visait l'acquisition d'information scientifique qui a permis d'identifier des suppléments probiotiques efficaces, dédiés à la gestion sanitaire durable des colonies d'abeilles. Des souches bactériennes provenant d'intestin d'abeilles, ainsi que des souches de probiotiques commerciales ont été testées pour 1) vérifier leurs effets antagonistes in vitro (milieux de culture solide et liquide) vis-à-vis des lignées de pathogènes opportunistes (Nosema apis et N. ceranae), de la loque américaine (Paenibacillus larvae) et de la loque européenne (Melissococcus plutonius); 2) évaluer la survie des abeilles élevées en cages et confrontées aux mêmes pathogènes. Les résultats obtenus démontrent que les probiotiques commerciaux Bactocell et Levucell (Lallemand inc.) ont des propriété curatives et prophylactiques significatives pour améliorer la survie d'abeilles dans le cadre d'une infection expérimentale avec Nosema Ceranae. Les probiotique endogènes (Bacillus sp. et Acetobacter sp.) ont démontré des propriétés curatives et prophylactiques significatives pour améliorer la survie d'abeilles dans le cadre d'une infection expérimentale avec Nosema ceranae.

     

    Retombées attendues

     

    Les microorganismes intestinaux des abeilles jouent un rôle central en termes de nutrition et de défense immunitaire. L'approche probiotique permet de maintenir, ou des restaurer l'homéostasie de la microflore intestinale. C'est une stratégie déjà utilisée dans plusieurs productions animales afin de contrôler des maladies opportunistes. D'ailleurs, Lallemand inc. peut demander une extension de brevet pour l'utilisation de ses produits en industrie apicole.

     

     

    Date

    2017-01-01

    Documents
    Résumé

    Objectif du projet

     

    Évaluer les effets du carbonate de potassium (K2CO3) comme traitement dans la prévention ou la correction de la chute du taux de la matière grasse du lait de chèvres laitières nourries en début de lactation avec une ration riche en concentrés.

     

    Résumé

     

    L'ajout de K2CO3 dans les rations des chèvres en début de lactation pourrait permettre de prévenir la chute du taux de gras du lait via des apports i) en carbonate, ce qui permettrait de contrôler l'acidose du rumen par l'effet tampon ii) en potassium, ce qui augmenterait la différence  alimentaire cations-anions (à privilégier dans ces conditions). Ces effets combinés pourraient prévenir ou limiter la production des intermédiaires de la biohydrogénation dans le rumen qui sont appliqués dans la réduction de la synthèse des matières grasses du lait. Les indicateurs de ce changement dans le lait sont les acides gras C18:1 trans-10 et C18:2 trans-10, cis-12, ainsi que le rapport C18:1 trans-11/C18:1 trans-10. Dans le but d'évaluer ces effets, trente chèvres de race Alpine en début de lactation alimentées individuellement à partir du chevrotage grâce à un système de portes Calan, ont reçu une ration totale mélangée (RTM) dont le rapport fourrages:concentrés était de 55:45, sur une base de matière sèche (MS), durant une période pré-expérimentale de (27 ± 4 jours post-partum). Après cette période d'adaptation, un dispositif expérimental en blocs aléatoires complets (10 blocs de 3 chèvres) a été appliqué durant deux périodes expérimentales de 28 jours. Durant ces phases, les chèvres ont reçu une ration acidogène contenant 45% de fourrages et 55% de concentrés (base MS), les facteurs de blocage étant la date de chevrotage, la parité (primipare et multipare) ainsi que le taux de matières grasses du lait. À l'intérieur de chaque bloc, les chèvres étaient subséquemment assignées de façon aléatoire à un des trois traitements suivants: 1) la ration acidogène sans supplément pendant les deux périodes expérimentales (1 et 2), identifiée comme témoin; 2) la ration acidogène avec supplément de K2CO3 (1,6% de la MS) durant les deux périodes identifiée comme traitement préventif; et 3) la ration acidogène sans supplément pendant la période 1 suivie de la ration avec supplément de K2CO3 en période 2, identifiée comme traitement curatif. Les rations étaient composées d'ensilage de mil, d'ensilage de luzerne, de fin gluten, de maïs concassé et d'un mélange de vitamines et minéraux. La collecte des données (poids, consommation, production laitière) et des échantillons (liquide ruminal, lait, RTM, refus, sang) a été réalisée au cours des cinq derniers jours de la période pré-expérimentale et des deux périodes expérimentale. Divers paramètres tels les composants (matière grasse, protéine, lactose, urée, cellules somatiques) et le profil en acides gras du lait, le pH, les AGV et l'N-NH3 du liquide ruminal, l'hématocrite, les concentration d'électrolytes (Na+, K+, Ca2+ et CI), le HCO3, le pH et la pression partielle de CO2 et d'O2 sanguins ont été mesurés. L'apport d'une ration riche en concentrés en début de lactation (rapport fourrages:concentrés de 45:55) a eu des répercussions à long terme sur les performances des chèvres laitières et a provoqué une inversion des composants du lait au terme des 56 jours de traitement. Des répercussions sur la teneur et la production de la matière grasse du lait de même que sur le rapport matière grasse:protéine ont été observées à la suite d'une alimentation riche en concentrés pendant 56 jours. Respectivement, ces paramètres sont passés de 4,27%, 173g/j et1,25 en période pré-expérimentale à 3,58%, 151g/j et 1,04 en fin de période 1 et puis jusqu'à 3,38%, 137g/j et 0,99 en fin de période 2 pour le groupe témoin.

     

    Incorporé au taux de 1,6% de la MS à une RTM, le K2CO3 donné de façon préventive et curative n'a pas permis de prévenir ou de corriger une inversion des composants du lait chez des chèvres alimentées d'une ration riche en concentrés. En effet, le taux et la production de la matière grasse, ainsi que le rapport matière grasse:protéine du lait des chèvres qui recevaient préventivement du K2CO3 en période 1 comparé au témoin sont restés les mêmes (3,58%, 151g/j et 1,04 vs. 3,67%, 148g/j et 1,09). Le même phénomène est apparu en période 2, où des paramètres respectifs ont été de 3,44%, 156g/j et 0,97 pour le traitement préventif, de 3,25%, 113g/j et 0,96 pour le traitement curatif et de 3,38%, 137g/j et 0,99 pour le groupe témoin. Les chèvres recevant le K2CO3 de façon préventive ont obtenu une prise alimentaire plus faible que les chèvres sans supplément dans leur RTM en période 1 (2,57 vs. 2,91kg MS/j; p<0,02). En période 2, les chèvres qui ont reçu de façon curative la ration avec K2CO3 comparé aux chèvres du traitement témoin, ont obtenu également une prise alimentaire plus faible (2,35 vs. 2,74kg MS; p<0,02). La diminution de la consommation pourrait avoir été provoquée par l'inappétence du K2CO3. D'ailleurs, certaines études attribuent la diminution de la prise alimentaire chez des veaux recevant des rations contenant deux niveaux de K2CO3 (2 et 4%) à la faible palatabilité du produit. Malgré cela, la production laitière des chèvres n'a pas été différente entre les traitements pour chacune des périodes.

     

    Comparativement au groupe témoin, le rapport des acides gras du lait C18:1 trans-11:C18:1 trans-10 a diminué dans le temps de 32% en période 1 et de 29% en période 2 par rapport à la période pré-expérimentale. Ceci indique que les bactéries du rumen ont favoriser le sentier de la biohydrogénation du trans-10 au détriment du trans-11 lorsque'une ration riche en concentrés était offerte pendant 56 jours. Ces résultats sont associés en général à un risque plus élevé de réduction de la matière grasse du lait. Aucun effet du K2CO3 n'a été observé de manières préventive et curative en période 1 et 2 pour ces acides gras du lait.

     

    Finalement, la consommation de ration riche en concentrés pendant 56 jours n'a pas provoqué de changement majeur du pH et des AGV du contenu ruminal des chèvres et des divers paramètres sanguins mesurés. Cependant, l'N-NH3 est passé de 15,3mg/100ml en pré-expérimental à 11,5mg/100ml en période 1 et 9,8mg/100ml en période 2 dans le rumen des chèvres. L'augmentation de 45 à 55% de la teneur en concentrés de la ration des chèvres a augmenté l'énergie disponible pour les bactéries du rumen, ce qui aurait permis à ces dernières d'utiliser plus efficacement l'N-NH3 présente dans le rumen. Ceci peut expliquer la baisse qui a été observée dans le temps. Quant au supplément de K2CO3 incorporé à la ration des chèvres de façon préventive et curative, aucun effet majeur n'a été observé pour les paramètres ruminaux et sanguins.

     

    Applications attendues

     

    Selon les données de cette étude, la hausse des concentrés aux taux de 55% de la MS, dans la ration des chèvres en début de lactation, altère les performances laitières et par enchaînement, réduit la qualité du lait ainsi que les revenus de l'entreprise agricole. Le respect d'un ration optimal entre les apports des fourrages et des concentrés à la ration des chèvres en début lactation est primordial.

     

    L'ajout d'un supplément de K2CO3, de façon préventive ou curative lors d'un épisode d'acidose subclinique, n'a pas permis d'éviter le risque d'obtenir une inversion des composants du lait chez des chèvres en début de lactation recevant une ration riche en concentrés. De plus, cet additif n'a pas été un moyen rentable pour améliorer la situation financière des producteurs, puisque la marge brute (revenu de vente du lait moins le coût d'alimentation), par rapport à une ration acidogène sans supplément de K2CO3, a été inférieure de 0,49$/chèvre/jour lorsque ce produit commercial était utilisé de façons préventive et curative.

     

    Date

    2017-01-01

    Documents
    Résumé

    Objectif du projet

     

    Optimiser une méthode terrain pour faciliter la détection à la ferme du petit coléoptère de la ruche dans une perspective de biosécurité des entreprises apicoles. 1) Développer une méthode de collecte qui permet de récolter facilement les débris de la colonie sans l’ouvrir. 2) Estimer les performances diagnostiques (sensibilité et spécificité) de la nouvelle technique de dépistage du petit coléoptère de la ruche par analyse moléculaire.

     

    Résumé

     

    Les débris de plateau ont été récoltés dans un total de 21 colonies du CRSAD, au Québec, dans lesquelles le petit coléoptère n’a jamais été détecté ; et dans 97 colonies de l’Ontario situées dans une zone de quarantaine où le petit coléoptère de la ruche (CR) est établi depuis 2010. À la suite de l’inspection visuelle des colonies, aucun CR n’a été retrouvé au Québec, tandis que le taux d’infestation des colonies ontariennes était de 48,5 %. L’ADN contenu dans les débris récoltés a été extrait, puis comparé avec deux amorces courtes et deux amorces longues de CR, avec la technique conventionnelle d’amplification en chaîne par polymérase (PCR). Les amorces courtes amplifiaient une région de 109 paires de bases tandis que les amorces longues amplifiaient une région de 1 080 paires de bases. Les échantillons ont également été comparés à de l’actine d’abeille afin de confirmer la présence d’ADN. L’efficacité de détection des longues amorces est de 72,4 % (IC 58,5-83,0 %), mais n’est pas corrélée avec le niveau d’infestation des colonies (Z=-0,879 ; p=0,3793). Le CR n’a pas été détecté dans les colonies du Québec à l’aide de l’amorce longue, mais quelques faux positifs et faux négatifs ont été détectés parmi les colonies ontariennes. L’efficacité des amorces courtes est de 2,9 % (IC 0,4 -18,1 %). La faible quantité d’ADN contenue dans les débris, ainsi que l’état de dégradation des fragments pourrait expliquer ces résultats. Néanmoins, cette technique est prometteuse en ce qui a trait à la détection efficace et rapide du CR dans les ruchers infestés.

     

    Applications attendues

     

    Le développement de l’outil de collecte ainsi que la mise au point de la technique d’analyse moléculaire des débris récoltés dans la ruche permettront une identification rapide et fiable du petit coléoptère de la ruche au Québec. Les activités de surveillance de ce ravageur pourront être faites à n’importe quel moment de la saison apicole avec manipulation minimale des colonies. Cette technique permettra d’améliorer la biosécurité des entreprises apicoles québécoises.

    Date

    2017-01-01

    Documents
    Résumé

    Objectif du projet

     

    Explorer des méthodes pouvant favoriser l'élevage du couvain au printemps.

     

    Résumé

     

    Le projet consistait à comparer la production de couvain des colonies exposées à diverses stratégies de sortie printanière. Cela a été fait avec des colonies hivernées en caveau (5oC) au CRSAD. Toutes les colonies ont reçu du sirop 1:1 (5L) et 1/2 lb de supplément de pollen à la sortie du caveau. Les différents traitements étaient: 1) Témoin: sortie du caveau le 12 avril. 2) Intermédiaire: sortie du caveau le 29 mars. 3) Hâtif: sortie du caveau le 14 mars. 4) Foil: sortie du caveau le 14 mars et pose d'un isolant thermofoil d'aluminium sur la ruche. 5) Bee Cosy: sortie du caveau le 14 mars et pose d'un isolant Bee Cosy. 6) ChDév: sortie du caveau le 14 mars avec trois jours de vol de propreté, puis placement en chambre de développement (65% HR et 15oC) jusqu'au 12 avril. Les résultats obtenus montrent que pour tous les groupes expérimentaux, la ponte de la reine est importante (entre 700 et 1 400 œufs par jour). Par contre, le groupe intermédiaire produit plus de nymphe que les autres. Les abeilles élèvent donc plus de couvain (p = 0,003). Cette différence est cependant comblée rapidement, si bien qu'à la mi-mai, il n'y a plus aucune différence entre les groupes. Il est inutile d'effectuer des manipulations supplémentaires coûteuses, comme placer des colonies dans une chambre de développement ou bien les emballer dans de l'isolant si elles ne le sont pas déjà. Même si sortir trop tôt semble avoir un effet négatif, celui-ci fini par être rattrapé. La date de sortie de l'hivernage n'a aucun impact significatif sur la force des colonies à moyen terme (passé la mi-mai).

     

    En conclusion, la date de sortie ne devrait donc pas être influencée par le désir de faire développer plus rapidement les colonies, mais plutôt par l'état de leurs réserves et le besoin de les nourrir rapidement ou non, ainsi que les contraintes de temps et de terrain imposées par l'apiculteur.

     

    Retombées attendues

     

    Advenant la découverte d'une méthode efficace, cela permettrait aux apiculteurs d'augmenter leur productivité et leur rentabilité  en leur permettant de faire des nucléi plus tôt en saison ou bien encore de permettre à des colonies plus faibles de devenir suffisamment fortes pour la pollinisation de diverses cultures.

     

     

    Date

    2017-01-01