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Optimisation d'une méthode de dépistage du petit coléoptère de la ruche pour accroître la biosécurité des entreprises apicoles (1617-AP-300)
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Objectif du projet
Optimiser une méthode terrain pour faciliter la détection à la ferme du petit coléoptère de la ruche dans une perspective de biosécurité des entreprises apicoles. 1) Développer une méthode de collecte qui permet de récolter facilement les débris de la colonie sans l’ouvrir. 2) Estimer les performances diagnostiques (sensibilité et spécificité) de la nouvelle technique de dépistage du petit coléoptère de la ruche par analyse moléculaire.
Résumé
Les débris de plateau ont été récoltés dans un total de 21 colonies du CRSAD, au Québec, dans lesquelles le petit coléoptère n’a jamais été détecté ; et dans 97 colonies de l’Ontario situées dans une zone de quarantaine où le petit coléoptère de la ruche (CR) est établi depuis 2010. À la suite de l’inspection visuelle des colonies, aucun CR n’a été retrouvé au Québec, tandis que le taux d’infestation des colonies ontariennes était de 48,5 %. L’ADN contenu dans les débris récoltés a été extrait, puis comparé avec deux amorces courtes et deux amorces longues de CR, avec la technique conventionnelle d’amplification en chaîne par polymérase (PCR). Les amorces courtes amplifiaient une région de 109 paires de bases tandis que les amorces longues amplifiaient une région de 1 080 paires de bases. Les échantillons ont également été comparés à de l’actine d’abeille afin de confirmer la présence d’ADN. L’efficacité de détection des longues amorces est de 72,4 % (IC 58,5-83,0 %), mais n’est pas corrélée avec le niveau d’infestation des colonies (Z=-0,879 ; p=0,3793). Le CR n’a pas été détecté dans les colonies du Québec à l’aide de l’amorce longue, mais quelques faux positifs et faux négatifs ont été détectés parmi les colonies ontariennes. L’efficacité des amorces courtes est de 2,9 % (IC 0,4 -18,1 %). La faible quantité d’ADN contenue dans les débris, ainsi que l’état de dégradation des fragments pourrait expliquer ces résultats. Néanmoins, cette technique est prometteuse en ce qui a trait à la détection efficace et rapide du CR dans les ruchers infestés.
Applications attendues
Le développement de l’outil de collecte ainsi que la mise au point de la technique d’analyse moléculaire des débris récoltés dans la ruche permettront une identification rapide et fiable du petit coléoptère de la ruche au Québec. Les activités de surveillance de ce ravageur pourront être faites à n’importe quel moment de la saison apicole avec manipulation minimale des colonies. Cette technique permettra d’améliorer la biosécurité des entreprises apicoles québécoises.
Exploration d'une méthode visant à favoriser le développement printanier des colonies d'abeilles - volet 2 (1617-AP-294)
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Résumé
Objectif du projet
Explorer des méthodes pouvant favoriser l'élevage du couvain au printemps.
Résumé
Le projet consistait à comparer la production de couvain des colonies exposées à diverses stratégies de sortie printanière. Cela a été fait avec des colonies hivernées en caveau (5oC) au CRSAD. Toutes les colonies ont reçu du sirop 1:1 (5L) et 1/2 lb de supplément de pollen à la sortie du caveau. Les différents traitements étaient: 1) Témoin: sortie du caveau le 12 avril. 2) Intermédiaire: sortie du caveau le 29 mars. 3) Hâtif: sortie du caveau le 14 mars. 4) Foil: sortie du caveau le 14 mars et pose d'un isolant thermofoil d'aluminium sur la ruche. 5) Bee Cosy: sortie du caveau le 14 mars et pose d'un isolant Bee Cosy. 6) ChDév: sortie du caveau le 14 mars avec trois jours de vol de propreté, puis placement en chambre de développement (65% HR et 15oC) jusqu'au 12 avril. Les résultats obtenus montrent que pour tous les groupes expérimentaux, la ponte de la reine est importante (entre 700 et 1 400 œufs par jour). Par contre, le groupe intermédiaire produit plus de nymphe que les autres. Les abeilles élèvent donc plus de couvain (p = 0,003). Cette différence est cependant comblée rapidement, si bien qu'à la mi-mai, il n'y a plus aucune différence entre les groupes. Il est inutile d'effectuer des manipulations supplémentaires coûteuses, comme placer des colonies dans une chambre de développement ou bien les emballer dans de l'isolant si elles ne le sont pas déjà. Même si sortir trop tôt semble avoir un effet négatif, celui-ci fini par être rattrapé. La date de sortie de l'hivernage n'a aucun impact significatif sur la force des colonies à moyen terme (passé la mi-mai).
En conclusion, la date de sortie ne devrait donc pas être influencée par le désir de faire développer plus rapidement les colonies, mais plutôt par l'état de leurs réserves et le besoin de les nourrir rapidement ou non, ainsi que les contraintes de temps et de terrain imposées par l'apiculteur.
Retombées attendues
Advenant la découverte d'une méthode efficace, cela permettrait aux apiculteurs d'augmenter leur productivité et leur rentabilité en leur permettant de faire des nucléi plus tôt en saison ou bien encore de permettre à des colonies plus faibles de devenir suffisamment fortes pour la pollinisation de diverses cultures.
L'acidose chez la chèvre laitière et l'usage du carbonate de potassium: impact sur les composants du lait et la production
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Objectif du projet
Évaluer les effets du carbonate de potassium (K2CO3) comme traitement dans la prévention ou la correction de la chute du taux de la matière grasse du lait de chèvres laitières nourries en début de lactation avec une ration riche en concentrés.
Résumé
L'ajout de K2CO3 dans les rations des chèvres en début de lactation pourrait permettre de prévenir la chute du taux de gras du lait via des apports i) en carbonate, ce qui permettrait de contrôler l'acidose du rumen par l'effet tampon ii) en potassium, ce qui augmenterait la différence alimentaire cations-anions (à privilégier dans ces conditions). Ces effets combinés pourraient prévenir ou limiter la production des intermédiaires de la biohydrogénation dans le rumen qui sont appliqués dans la réduction de la synthèse des matières grasses du lait. Les indicateurs de ce changement dans le lait sont les acides gras C18:1 trans-10 et C18:2 trans-10, cis-12, ainsi que le rapport C18:1 trans-11/C18:1 trans-10. Dans le but d'évaluer ces effets, trente chèvres de race Alpine en début de lactation alimentées individuellement à partir du chevrotage grâce à un système de portes Calan, ont reçu une ration totale mélangée (RTM) dont le rapport fourrages:concentrés était de 55:45, sur une base de matière sèche (MS), durant une période pré-expérimentale de (27 ± 4 jours post-partum). Après cette période d'adaptation, un dispositif expérimental en blocs aléatoires complets (10 blocs de 3 chèvres) a été appliqué durant deux périodes expérimentales de 28 jours. Durant ces phases, les chèvres ont reçu une ration acidogène contenant 45% de fourrages et 55% de concentrés (base MS), les facteurs de blocage étant la date de chevrotage, la parité (primipare et multipare) ainsi que le taux de matières grasses du lait. À l'intérieur de chaque bloc, les chèvres étaient subséquemment assignées de façon aléatoire à un des trois traitements suivants: 1) la ration acidogène sans supplément pendant les deux périodes expérimentales (1 et 2), identifiée comme témoin; 2) la ration acidogène avec supplément de K2CO3 (1,6% de la MS) durant les deux périodes identifiée comme traitement préventif; et 3) la ration acidogène sans supplément pendant la période 1 suivie de la ration avec supplément de K2CO3 en période 2, identifiée comme traitement curatif. Les rations étaient composées d'ensilage de mil, d'ensilage de luzerne, de fin gluten, de maïs concassé et d'un mélange de vitamines et minéraux. La collecte des données (poids, consommation, production laitière) et des échantillons (liquide ruminal, lait, RTM, refus, sang) a été réalisée au cours des cinq derniers jours de la période pré-expérimentale et des deux périodes expérimentale. Divers paramètres tels les composants (matière grasse, protéine, lactose, urée, cellules somatiques) et le profil en acides gras du lait, le pH, les AGV et l'N-NH3 du liquide ruminal, l'hématocrite, les concentration d'électrolytes (Na+, K+, Ca2+ et CI), le HCO3, le pH et la pression partielle de CO2 et d'O2 sanguins ont été mesurés. L'apport d'une ration riche en concentrés en début de lactation (rapport fourrages:concentrés de 45:55) a eu des répercussions à long terme sur les performances des chèvres laitières et a provoqué une inversion des composants du lait au terme des 56 jours de traitement. Des répercussions sur la teneur et la production de la matière grasse du lait de même que sur le rapport matière grasse:protéine ont été observées à la suite d'une alimentation riche en concentrés pendant 56 jours. Respectivement, ces paramètres sont passés de 4,27%, 173g/j et1,25 en période pré-expérimentale à 3,58%, 151g/j et 1,04 en fin de période 1 et puis jusqu'à 3,38%, 137g/j et 0,99 en fin de période 2 pour le groupe témoin.
Incorporé au taux de 1,6% de la MS à une RTM, le K2CO3 donné de façon préventive et curative n'a pas permis de prévenir ou de corriger une inversion des composants du lait chez des chèvres alimentées d'une ration riche en concentrés. En effet, le taux et la production de la matière grasse, ainsi que le rapport matière grasse:protéine du lait des chèvres qui recevaient préventivement du K2CO3 en période 1 comparé au témoin sont restés les mêmes (3,58%, 151g/j et 1,04 vs. 3,67%, 148g/j et 1,09). Le même phénomène est apparu en période 2, où des paramètres respectifs ont été de 3,44%, 156g/j et 0,97 pour le traitement préventif, de 3,25%, 113g/j et 0,96 pour le traitement curatif et de 3,38%, 137g/j et 0,99 pour le groupe témoin. Les chèvres recevant le K2CO3 de façon préventive ont obtenu une prise alimentaire plus faible que les chèvres sans supplément dans leur RTM en période 1 (2,57 vs. 2,91kg MS/j; p<0,02). En période 2, les chèvres qui ont reçu de façon curative la ration avec K2CO3 comparé aux chèvres du traitement témoin, ont obtenu également une prise alimentaire plus faible (2,35 vs. 2,74kg MS; p<0,02). La diminution de la consommation pourrait avoir été provoquée par l'inappétence du K2CO3. D'ailleurs, certaines études attribuent la diminution de la prise alimentaire chez des veaux recevant des rations contenant deux niveaux de K2CO3 (2 et 4%) à la faible palatabilité du produit. Malgré cela, la production laitière des chèvres n'a pas été différente entre les traitements pour chacune des périodes.
Comparativement au groupe témoin, le rapport des acides gras du lait C18:1 trans-11:C18:1 trans-10 a diminué dans le temps de 32% en période 1 et de 29% en période 2 par rapport à la période pré-expérimentale. Ceci indique que les bactéries du rumen ont favoriser le sentier de la biohydrogénation du trans-10 au détriment du trans-11 lorsque'une ration riche en concentrés était offerte pendant 56 jours. Ces résultats sont associés en général à un risque plus élevé de réduction de la matière grasse du lait. Aucun effet du K2CO3 n'a été observé de manières préventive et curative en période 1 et 2 pour ces acides gras du lait.
Finalement, la consommation de ration riche en concentrés pendant 56 jours n'a pas provoqué de changement majeur du pH et des AGV du contenu ruminal des chèvres et des divers paramètres sanguins mesurés. Cependant, l'N-NH3 est passé de 15,3mg/100ml en pré-expérimental à 11,5mg/100ml en période 1 et 9,8mg/100ml en période 2 dans le rumen des chèvres. L'augmentation de 45 à 55% de la teneur en concentrés de la ration des chèvres a augmenté l'énergie disponible pour les bactéries du rumen, ce qui aurait permis à ces dernières d'utiliser plus efficacement l'N-NH3 présente dans le rumen. Ceci peut expliquer la baisse qui a été observée dans le temps. Quant au supplément de K2CO3 incorporé à la ration des chèvres de façon préventive et curative, aucun effet majeur n'a été observé pour les paramètres ruminaux et sanguins.
Applications attendues
Selon les données de cette étude, la hausse des concentrés aux taux de 55% de la MS, dans la ration des chèvres en début de lactation, altère les performances laitières et par enchaînement, réduit la qualité du lait ainsi que les revenus de l'entreprise agricole. Le respect d'un ration optimal entre les apports des fourrages et des concentrés à la ration des chèvres en début lactation est primordial.
L'ajout d'un supplément de K2CO3, de façon préventive ou curative lors d'un épisode d'acidose subclinique, n'a pas permis d'éviter le risque d'obtenir une inversion des composants du lait chez des chèvres en début de lactation recevant une ration riche en concentrés. De plus, cet additif n'a pas été un moyen rentable pour améliorer la situation financière des producteurs, puisque la marge brute (revenu de vente du lait moins le coût d'alimentation), par rapport à une ration acidogène sans supplément de K2CO3, a été inférieure de 0,49$/chèvre/jour lorsque ce produit commercial était utilisé de façons préventive et curative.
BeeProbio: Stratégie durable optimisant la santé et la productivité des colonies d'abeilles mellifères (14-AP-247)
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Objectif du projet
Comparer l'efficacité de deux souches bactériennes probiotiques commercialisées par Lallemand inc. (Bactocell® et Levucell®), avec des souches endogènes de l'abeille, ayant démontré in vitro des effets antagonistes vis-à-vis de deux microsporidies (Nosema apis et N. ceranae), de la loque américaine (Paenibacillus larvae) et de la loque européenne (Melissococcus plutonius).
Résumé
La microflore intestinale de l'abeille comprend plusieurs genres de bactéries acidolactiques (Lactobacillus, Bifiobacterium) qui sont déjà largement utilisées en médecine vétérinaire pour les propriété probiotiques (Bactocell® et Levucell®). Des lignées spécifiques de l'abeille ont démontré des effets positifs sur la réponse immunitaire contre la loque américaine (Paenibacillus larvae) e des effets antagonistes vis-à-vis de la loque européenne (Melissococus plutonius). Il est donc essentiel de développer des stratégies alternatives efficaces, durables et spécifique pour le contrôle de ces maladies responsables de pertes majeures des colonies d'abeille. Ce projet visait l'acquisition d'information scientifique qui a permis d'identifier des suppléments probiotiques efficaces, dédiés à la gestion sanitaire durable des colonies d'abeilles. Des souches bactériennes provenant d'intestin d'abeilles, ainsi que des souches de probiotiques commerciales ont été testées pour 1) vérifier leurs effets antagonistes in vitro (milieux de culture solide et liquide) vis-à-vis des lignées de pathogènes opportunistes (Nosema apis et N. ceranae), de la loque américaine (Paenibacillus larvae) et de la loque européenne (Melissococcus plutonius); 2) évaluer la survie des abeilles élevées en cages et confrontées aux mêmes pathogènes. Les résultats obtenus démontrent que les probiotiques commerciaux Bactocell et Levucell (Lallemand inc.) ont des propriété curatives et prophylactiques significatives pour améliorer la survie d'abeilles dans le cadre d'une infection expérimentale avec Nosema Ceranae. Les probiotique endogènes (Bacillus sp. et Acetobacter sp.) ont démontré des propriétés curatives et prophylactiques significatives pour améliorer la survie d'abeilles dans le cadre d'une infection expérimentale avec Nosema ceranae.
Retombées attendues
Les microorganismes intestinaux des abeilles jouent un rôle central en termes de nutrition et de défense immunitaire. L'approche probiotique permet de maintenir, ou des restaurer l'homéostasie de la microflore intestinale. C'est une stratégie déjà utilisée dans plusieurs productions animales afin de contrôler des maladies opportunistes. D'ailleurs, Lallemand inc. peut demander une extension de brevet pour l'utilisation de ses produits en industrie apicole.
Effet de la teneur en acides gras oméga-3 sur la susceptibilité à l'oxydation des matières grasses du lait (15-BL-264)
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Résumé
Objectif du projet
L'objectif du projet est d'évaluer les effets de la teneur en acides gras oméga-3 sur la susceptibilité à l'oxydation des matières grasses du lait.
Résumé
Cinq vaches munies de canules ruminales seront distribuées selon un dispositif en carré latin 5 x 5. L'expérience débutera par une période de 14 jours où toutes les vaches recevront la même ration répondant aux besoins nutritifs établis par le National Research Council (2001). Ce dispositif permettra de comparer cinq niveaux de perfusion intra-abomasale d'huile de lin: a) 0% b) 0,31% c) 0,63% D) 1,25% et e) 2,50% de la diète (sur une base de matière sèche). Des travaux antérieurs ont montré que ces niveaux d'apports pouvaient permettre d'obtenir des matières grasses laitières contenant entre 0,5 et13% d'acides gras oméga-3. L'expérience se déroulera sur cinq période de 21 jours. Pour chacune des périodes, les neuf premiers jours seront consacrés à l'adaptation aux traitements. La cueillette de données se fera au cours des jours 10 à 14 et sera suivie d'une période de wash-out de sept jours. Les animaux seront pesés aux jours 12 à 14. La prise alimentaire sera mesurée aux jours 10 à 14 et des échantillons de ration seront prélevés. Au cours des mêmes journées, la production laitière sera mesurée et des échantillons de lait seront prélevés afin de déterminer la teneur en gras, protéine et lactose du lait, de même que le profil en acides gras et la susceptibilité des matières grasses à l'oxydation. Au jour onze, 15ml de sang de la veine/artère caudale seront prélevés aux temps 0 et 4 heures après le repas du matin afin de déterminer la distribution des acides gras oméga-3 au sein des différentes classes de lipides plasmatiques.
Applications attendues
Selon les règles de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) pour l'étiquetage nutritionnel, un aliment peut porter la mention "Source d'acide gras polyinsaturés oméga-3" s'il contient au moins 0,3 gramme de ces acides gras par quantité de référence. Pour une portion de 250 ml de lait à 2% de matières grasses, cet apport peut être atteint avec une teneur de 6% d'acides gras oméga-3 sur une base de lipides totaux. À titre de comparaison, le lait produit dans les conditions actuelles d'élevage ne contient qu'environ 0,5% d'acides gras oméga-3. Or, il est reconnu que les lipides riches en acides gras polyinsaturés sont plus susceptibles de subir une dégradation oxydative, ce qui les rend impropres à la consommation humaine. Le lait produit dans des conditions habituelles de régie et d'alimentation des vaches est relativement peu susceptible aux réactions d'oxydation et au rancissement. Cependant, nous ignorons le comportement des matières grasses laitières enrichies aux teneurs prescrites par l'ACIA pour les mentions quantitatives concernant les acides gras oméga-3. Le but du projet est donc de déterminer la stabilité oxydative du lait de vaches Holstein contenant des teneurs croissantes en acides gras polyinsaturés oméga-3. À terme, ces travaux permettront d'identifier des stratégies alimentaires qui améliorent le transfert des acides gras oméga-3 de la ration vers les matières grasses du lait de manière à augmenter les concentrations de des acides gras dans les produits commercialisés.
Évaluation d'alternatives alimentaires en remplacement du plasma sanguin dans les aliments des porcelets (14-PO-254)
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Résumé
Objectif du projet
Le projet a pour but de vérifier l'impact du remplacement du plasma sanguin d'origine porcine dans les aliments pour porcelet par la combinaison d'alternatives alimentaires disponibles sur le marché.
Résumé
Plusieurs actions ont été mises en place afin de contrôler la diarrhée épidémique porcine (DEP) dans les élevages porcins, dont celles de resserrer les mesures de biosécurité au sein des élevages, lors du transport, du lavage et de la désinfection des camions, et celle de retirer le plasma sanguin des aliments pour porcelet. En fait, le virus actif de la DEP aurait été identifié dans du plasma sanguin ce qui aurait incité la plupart des meuniers du Québec à retirer cet ingrédient des moulées pour porcelets. Au Québec et ailleurs, le plasma sanguin porcin est considéré comme source protéique, hautement digestible et appétente. Cet ingrédient améliore la prise alimentaire des jeunes porcelets et réduit la diarrhée post-sevrage, ce qui a des répercussions positives sur les performances zootechniques. C'est pourquoi, il est impératif de rechercher un ou des substituts qui ont la même efficacité. Pour ce faire, 308 porcelets répartis dans 44 parquets de 7 porcelets ont été utilisés, l'unité expérimental étant le parquet. La phase animal du projet a été réalisée du sevrage jusqu'à 28 jours avant l'abattage final i.e. jusqu'au poids vif de 107 kg. En section pouponnière, un dispositif expérimental en bloc complet a été prévu et le facteur de blocage était le poids initial des porcelets. Onze blocs complets de quatre traitements expérimentaux ont été répartis aléatoirement dans les 44 parcs de la section pouponnière. Par la suite, les animaux ont été transférés en engraissement dans 19 parcs à raison de 17 têtes par parc et distribués de sorte à confondre les quatre traitements reçus en pouponnière parmi ceux prévus en engraissement. L'objectif étant de vérifier l'effet résiduel en engraissement, au niveau du poids et du GMQ des traitements reçus en pouponnière. Le suivi des performances en engraissement, de 24 jusqu'à 107 kg de poids vif, a donc été effectué avant le démarrage d'un autre projet en engraissement. Ce dernier étant un essai de régie démarrant 28 jours avant l'abattage. Les animaux ont été nourris à volonté, les quantités servies ont été mesurées à tous les jours et les refus ont pesés à chaque changement de phase alimentaire. Les animaux ont été pesés à l'entrée de même qu'à la fin de chacune des phases alimentaires. La consommation en eau a été également évaluée sur une base hebdomadaire et pour chacun des parquets. Le gain moyen quotidien, la consommation journalière en moulée et en eau, ainsi que la conversion alimentaire ont été calculés par phase et pour la durée totale de la période de pouponnière et d'engraissement. Des prélèvements sanguins ont également été effectués en pouponnière vers le poids de 12 kg à raison de deux porcelets par parc. Les concentrations sériques des immunoglobulines G (IgG), de l'hormone IGF-1 et de l'haptoglobine apporteront un complément d'information des statuts immunitaire (IgG), inflammatoire (haptoglobine) et anabolique (IGF-1) des porcelets nourris avec des alternatives de remplacement au plasma sanguin.
Résultat
À l'âge de 21 jours, 308 castrats issus de verrats Duroc et de truies YYLL sont entrés le même jour à l'Unité de recherche porcine du Centre de recherche en sciences animales de Deschambault. La phase animale s'est déroulée du sevrage (5,6 kg ± 0,6) jusqu'à 28 jours avant l'abattage final i.e. jusqu'au poids vif moyen de 106,7 kg ± 9,1. Quatre traitements alimentaires ont été offerts en période de pouponnière de 5,6 jusqu'à 12,0 kg (phases 1 et 2). Durant la 3e phase de pouponnière (12,0 à 24,0 kg) ainsi qu'en engraissement (24,0 à 106,7kg), les porcelets issus des différentes traitements recevaient les mêmes aliments. Les ingrédients suivants ont été mis à l'essai: A) Témoin avec 5% plasma sanguin porcin en phase 1 B) Concentré de soya hydrolysé (21,7 et 0,78% en phases 1 et 2) C) Poudre d'œuf et hydrolysat de poisson (5 et 2% en phase 1 et 2, selon un ratio 65:35) D) Cultures de levure (3,5 et 2,5% en phases 1 et 2). Les additifs suivants ont également été incorporés dans les aliments des traitements B, C et D: une source de butyrate au taux de 1,2 et 0,8 kg/T en phases 1 et 2 et un arôme & édulcorant au taux de 1 kg/T en phase 1. Les aliments isoprotéique et isoénergétique étaient composés principalement de perméat de lactosérum, blé, maïs, tourteau de soya et contenaient tous des quantités variables de concentré de soya hydrolysé. Tous les aliments des phases 1 et 2 contenaient un acidifiant, de haut niveau de zinc (2500-2000 ppm) et de vitamine E (85 UI/kg) ainsi que des antibiotiques. Des quantités fixes des aliments des phases 1 et 2 ont été servies aux porcelets. De 5,6 à 8,0 kg de poids, la vitesse d'ingestion des porcelets recevant du plasma sanguin d'origine porcine (témoin) a été plus rapide que celle des traitements contenant différentes alternatives. La consommation journalière a été supérieure de 36,3 g/j en moyenne pour le groupe témoin par rapport à celle des trois autres traitements (P<0,001) ce qui a, par la même occasion, amélioré le GMQ de ces porcelets de 51,6 g/j en moyenne (P=0,001). En phase 2 (8,0 à 12,0 kg), la consommation des porcelets ingérant les différentes alternatives de remplacement a été plus élevée (P=0,003) que celle des témoin. Le retrait du plasma sanguin de l'aliment de phase 2 aurait fait chuter la consommation des animaux témoins ainsi que leur GMQ (diminution de 52,5 et 58,7 g/j par rapport aux traitements B et C). En fin de pouponnière (56 jours d'âge), les tendances numériques non négligeables sont apparues. Les porcelets du traitement B ont terminé la période de pouponnière avec un arriérage numérique de 0,86 et 0,92 kg de poids par rapport au groupe de porcelets des traitements A et C (P=0,12); leur GMQ de 5,6 à 24,0 kg ayant tendance à être inférieur à celui des animaux des traitements A et C (P=0,09). Toutefois, le coût d'alimentation par kg de gain est moindre de 0,08$/kg pour ces porcelets par rapport à celui des traitements C et D (P=0,05). D'ailleurs, la teneur en haptoglobine plasmatique, un indicateur de la réponse inflammatoire, est plus élevée chez les porcelets ayant consommé des grandes proportions de protéine de soya (traitement B) (P=0,009). Quant aux animaux du traitement C, ceux-ci se sont comportés en terme de performances comme ceux du groupe témoin et cette tendance s'est poursuivie jusqu'en fin d'engraissement. Quoique la réponse en terme de performances du traitement D a été plutôt intermédiaire en pouponnière entre celle des animaux du traitement B et celle des groupes A et C, les porcs ont eu tendance à terminer la période d'engraissement avec un poids final plus léger de 3,72 kg que celui des animaux du traitement C (P=0,09). Cette tendance au niveau du poids est apparue très tôt en engraissement et s'est maintenue jusqu'au poids final. D'ailleurs, 29% des porcs traités par médication étaient issus du traitement D et trois porcs de ce traitement parmi quatre sont mort en cours d'engraissement.
Applications pour l'industrie
Il est possible d'obtenir des performances équivalentes par le remplacement du plasma sanguin porcin des aliments des porcelets à partir d'autres substituts. Selon les résultats de cet essai, la combinaison de poudre d'œuf (Isonova) et d'hydrolysate de poisson (CPSP Special G), d'une source de butyrat (Proformixc 650) et d'arôme $ édulcorant (Cristal feed fruity) peuvent garantir le même effet sur les performances du porcelet que la plasma sanguin et transposer cet effet jusqu'en fin d'engraissement.
Rôle de la microflore indigène du lait cru de chèvre et de différents traitements thermiques sur la qualité des fromages à pâte molle (13-CL-236)
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Résumé
Objectif du projet
Le projet a pour objectif d'acquérir des données scientifiques pratiquement inexistantes actuellement sur la qualité microbiologique du lait cru de chèvre produit au Canada et de déterminer l'impact de différents traitements thermiques sur les propriétés technologiques pour la production de fromages à pâte molle.
Résumé
Parmi les 667 variétés de fromages produits au Canada, 32% proviennent du lait de chèvre. Malgré cela, les données scientifiques sur la qualité microbiologique et sur l'impact de différents traitements thermiques sur les propriétés technologiques du lait de chèvre canadien pour la production de fromages à pâte molle sont pratiquement inexistantes. Dans ce projet, des échantillons de lait de différentes races de chèvres provenant de différents producteurs/transformateurs seront prélevés. Les différentes microflores indésirables dans ces laits seront déterminer et comparées. L'impact des constituants du lait de chèvre sur la croissance de différents microorganismes indésirables sera déterminé. L'impact de traitements thermiques industriels sur les microorganismes indésirables, ainsi que sur les propriétés physico-chimiques, technologiques et biochimiques dans les laits de chèvre sera évalué. L'impact d'une post-contamination par des microorganismes indésirables après traitements thermiques sera aussi déterminé.
Applications attendues
À la fin du projet, de nouvelles connaissances sur la qualité microbiologique et sur les propriétés technologiques du lait de chèvre canadien seront donc disponibles pour tous les intervenants canadiens dans le secteur caprin.
Comparaison de différentes solutions de nourissage automnal sur la santé, la survie hivernale et le développement printanier des colonies d'abeilles domestiques
Sélection génétique et évaluation des qualités reproductives des reines abeilles (Apis mellifera) au Québec
Mise en place d'un programme d'évaluation génétique pour l'espèce cunicole
Impact des régimes végétaux sur les paramètres de fertilité des reproducteurs de poulets de chair
Impacts de l'alimentation végétale sur la composition de la litière des coqs à chair et sur les coûts énergétiques
Méthodes alternatives de contrôle des populations de Varroa destructor et d'Acarapis woodi dans les ruches du Québec
Évaluation du rendement en carcasse, en muscle et en poids des différentes parties des lapins de lignées pures et hybrides
Une nouvelle stratégie alimentaire pour l'élevage du porc en croissance : l'utilisation des acides gras n-3 à longue chaîne pour améliorer la déposition de la protéine musculaire