Détection et caractérisation moléculaire des souches du virus Maedi Visna et du virus de l'arthrite encéphalite caprine au Québec (12-CL-205)


  • Période: 2011-01-01 2012-01-01

Titulaire

L'Homme, Yvan

 

Informations complémentaires

Partenaires: ACIA, INSA, MAPAQ, Producteurs de chèvres et de moutons.

Présentation du projet

Dans le but de caractériser les souches de lentivirus en circulation chez les petits ruminants au Québec dans les troupeaux à espèce unique et dans les troupeaux mixtes et de déterminer la sensibilité et la spécificité relatives de la méthode PCR par rapport à la méthode standard : l’ELISA, des échantillons sanguins ont été prélevés sur environ 200 moutons (100 agnelles de plus de quatre mois et 100 brebis de plus de deux ans) pour des analyses sérologiques et l’extraction de l’ADN de leurs cellules. De plus, des échantillons sanguins ont été prélevés de la même façon sur environ 200 chevrettes et chèvres adultes. Les résultats démontrent que dans les troupeaux à espèces uniques, les moutons du Québec sont infectés avec une souche de type A2 génétiquement reliée à la souche de type américain -85/34. Les chèvres sont, quant à elles, infectées par une souche de type B1 génétiquement reliée à la souche américaine CO-Cork. Dans plusieurs troupeaux ovins visités, très peu d’animaux séropositifs parmi ceux qui ont été prélevés ont été observés. Par contre, dans les troupeaux caprins, les adultes prélevés démontraient généralement une très forte séropositivité (près de 100 %) alors que les chevrettes prélevées étaient pour la plupart séronégatives, ce qui est probablement dû à la thermisation du colostrum et à la ségrégation à la naissance et durant les premiers mois de vie.

Dans deux troupeaux mixtes (moutons et chèvres), des évidences de co-infections avec les souches A2 et B1 ont été observées chez des chèvres et des moutons et des cas de transmissions interespèces ont été mis en évidence chez plusieurs animaux (des chèvres infectées avec la souche A2 et des brebis infectées avec la souche B1). Ceci démontre que sous des conditions favorables, les lentivirus peuvent franchir la barrière d’espèces. Ces cas de co-infections pourraient donner naissance à des formes virales recombinantes qui pourraient démontrer une pathogenèse et un tropisme différents des souches courantes. Des travaux supplémentaires seraient nécessaires pour étudier ces phénomènes. La PCR détecte certains animaux séronégatifs et pourrait servir de complément aux méthodes sérologiques dans les cas douteux.

APPLICATION POSSIBLE POUR L’INDUSTRIE

Les résultats démontrent que la transmission des lentivirus est possible entre les moutons et les chèvres, ce qui a des implications pour les programmes d’assainissement où les deux espèces doivent être considérées. La PCR pourrait être un complément à la sérologie (ELISA) dans les cas douteux et être utilisée en parallèle à l’ELISA pour augmenter la sensibilité.

Collaborateurs

L'Homme, Yvan Titulaire
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