Production avicole

OBJECTIF

Déterminer les effets des nutriments avec des rôles fonctionnels sur la santé métabolique et les performances zootechniques chez les poulets recevant une ration basse en protéine brute (PB).

RÉSUMÉ

La nécessité mondiale de réduire l'empreinte environnementale tout en maintenant les performances et en améliorant la santé et le bien-être des poulets de chair a incité à mettre en œuvre des stratégies à faible teneur en PB. La disponibilité sur le marché d'acides aminés (AA) de qualité alimentaire à des prix abordables rend viable la mise en œuvre de stratégies à faible teneur en PB. Sur la base du concept de protéine idéale, on suppose que les régimes à faible teneur en PB fournissent la quantité adéquate d'AA pour atteindre la performance maximale des animaux. Cependant, il semble que cette approche ne soit pas toujours en mesure de préserver les performances des animaux. Une plus grande teneur en amidon dans les régimes à faible teneur en PB, les changements physiologiques observés chez les poulets de chair (augmentation du dépôt de graisse et du poids du foie) et un indice de consommation plus faible suggèrent des perturbations métaboliques. Des stratégies alternatives de nutrition ou d'immunonutrition sont proposées pour réduire l'effet carbotoxique des régimes à faible teneur en PB, en diminuant le stress oxydatif, en améliorant la santé du foie et en rétablissant le métabolisme énergétique par la supplémentation en précurseurs antioxydants, en donneurs de méthyle et en corps cétoniques exogènes (CCE). Ainsi, il est proposé que le succès des régimes à faible taux de PB repose sur un effet additif ou synergique de l'équilibre des AA et des nutriments impliqués dans le contrôle du stress métabolique. Un pré-test évaluant 3 sources des CCE (ProPhorce – tributyrin, citrate et acétoacétate) à trois niveaux d’inclusion (0,05, 0,1 et 0,5%) montre un effet quadratique (P=0,06) sur le poids vif des poulets ayant reçu le produit ProPhorce au J21. Aucune différence significative n'a été observée au j34. Cependant, les différences numériques obtenues avec le produit ProPhorce (inclusion de 0,5 %) ont représenté la meilleure performance parmi les autres traitements (5,9% d’augmentation par rapport au témoin). Au j34, le contenu minéral osseux fut affecté par le Citrate (P=0,03). Enfin, nous avons observé un effet linéaire positif sur le CC plasmatique lorsque le produit ProPhorce était augmenté. À la lumière de ces résultats, nous avons choisi le produit ProPhorce comme source de CCE. Concernant l’expérience CCE et baisse de PB, au total, 7 traitements ont été testés, comprenant : T1 (Témoin), T2 (baisse de protéine) T3 (T2 + 0,05% de CC ProPhorce), T4 (T2 + 0,1% de CC ProPhorce), T5 (T2 + 0,5% de CC ProPhorce), T6 (baisse de protéine + lipides ; iso énergétique avec T1-T6) et T7 (T4 pair-feeding). Les résultats préliminaires démontrent que l’ajout des lipides à la baisse de PB tend à diminuer le poids vif des poulets au j21 et j34 (P=0,07). Le poids vif des poulets nourris avec les CCE a été similaire aux animaux qui ont reçu la ration témoin. Cependant, l’IC fut affecté lorsque les poulets ont reçu la baisse de PB, indépendamment du traitement.

PARTENAIRES

Evonik, Université Laval.

Ce projet est financé par l’entremise du programme Innov’Action Agroalimentaire, en vertu du Partenariat canadien pour l’agriculture, entente conclue entre les gouvernements du Canada et du Québec.