Apiculture

Mise en culture de plantes horticoles à haut potentiel mellifère pouvant améliorer la santé de l'abeille (Apis mellifera) et l'agrobiodiversité du paysage agricole (12-AP-223)


  • Période: 2012-01-01 2014-01-01

 

Informations complémentaires

Partenaires :  PCAA-CDAQ, FAQ, UQAM.

Présentation du projet

Dans le but d’évaluer les plantes à haut potentiel mellifère pouvant améliorer la santé de l’abeille (Apis mellifera) et d’identifier les opportunités multifonctionnelles de leur mise en culture, plusieurs plantes mellifères ont été semées et cultivées dans trois environnements différents, soit :

A1) Forestier;

B1) Agroforestier;

C1) Industriel.

Un site témoin (sans mise en culture) a été ajouté pour chacun de ces derniers soit :

A2) Forestier témoin;

B2) Agroforestier témoin;

C2) Industriel témoin.

Vingt-quatre colonies d’abeilles munies de reines sœurs ont été réparties sur ces six sites expérimentaux à raison de quatre colonies par site. La santé de l’abeille a été estimée par un suivi du couvain, du nombre d’abeilles mortes devant les ruches et du poids des ruches. En milieu industriel, les résultats obtenus en 2012 montrent que les colonies du site témoin A2 ont enregistré un gain de poids légèrement supérieur à celles du site A1 (1 kg de plus). Néanmoins, la mortalité moyenne a été cinq fois plus élevée au site témoin A2 qu’au site mellifère A1. Dans l’environnement agroforestier, aucune différence significative liée au traitement (mellifère ou témoin) n’a pu être démontrée par les tests statistiques, et ce pour les trois variables étudiées. Quant à l’environnement forestier, le gain de poids et le suivi du couvain n’étaient pas statistiquement différents. Cependant, la mortalité enregistrée a été deux fois plus élevée au site mellifère comparativement au site témoin (C1 : 314 vs C2 : 152 individus en moyenne). Ainsi, tout comme au site industriel, il semblerait que les ruches du site des plantes mellifères ont été exposées à des facteurs environnementaux susceptibles de causer de grandes pertes en abeilles. De façon générale, la mise en culture de plantes mellifères semble plus profitable aux colonies d’abeilles se situant en zone industrielle, milieu appauvri en diversité florale par la présence de grandes zones de monocultures. Toutefois, l’effet bénéfique de la présence de ces plantes, en superficies relativement élevées, n’est pas à exclure pour les autres environnements. L’accessibilité à des ressources mellifères attractives offre la possibilité d’augmenter la rétention locale des butineuses, près des sources saines. Les plantes mellifères peuvent aussi contribuer à la capacité de résilience de la colonie, en cas de perturbations environnementales dans un voisinage. Ceci a été observé dans le site mellifère en zone forestière où une entrée de miel a été très abondante, malgré une mortalité saisonnière statistiquement plus élevée qu’au site témoin. En 2013, ces comparaisons ont aussi été faites, mais les plantes ont fleuri trop tard pour discuter de l’influence réelle des plantes mellifères sur les colonies. Un seul site a accusé des problèmes de santé chez les ruches. Il s’agit du site témoin dans la zone forestière. Une mortalité continue a été enregistrée dans ce site, probablement par une exposition à des pesticides lors d’un traitement phytosanitaire.

APPLICATION POSSIBLE POUR L’INDUSTRIE

Ce projet a permis de produire un outil de référence identifiant les plantes mellifères ayant un potentiel réel pour le Québec et indiquant les recommandations pour leur mise en culture. Ce document est intitulé : « Conduite de cultures favorables à la santé de l’abeille mellifère et à la biodiversité alliée en milieu agricole ».

 

Collaborateurs

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