Apiculture

Mise au point d'une méthode de biosurveillance permettant de déceler une intoxication par les pesticides chez l'abeille (169-2009)


  • Période: 2009-01-01 2010-01-01

 

Informations complémentaires

Partenaires de recherche et de financement: FAQ, CDAQ et UQAM

Présentation du projet

Le but du projet était de pouvoir mettre en place un outil permettant de déceler une intoxication chronique des abeilles, à doses sous létales de pesticides, en utilisant des biomarqueurs. À venir jusqu'à maintenant, les outils étaient limités à comptabiliser la mortalité des abeilles. Nous avons voulu développer des tests pour pouvoir intervenir en amont de ce diagnostic "de non retour". Des abeilles ont été exposées en cage à des doses croissantes de pesticides couramment utilisés dans les agroécosystèmes: l'Imidaclopride,le Clothianidine le Glyphosate et l'Atrazine. Dans une premier temps, nos avons établi les doses seuil (DE50), i.e. des doses faibles mais administrées pendant dix jours consécutifs. Des abeilles ont ensuite été placées dans des cages par groupe de vingt et nourries avec un sirop contenant les pesticides sélectionnés. Les abeilles survivantes ont été euthanasiées avec la vapeur de glace sèche et gardées à -80oC jusqu'aux analyses. Nous avons tenus compte des paramètres suivants: le poids des abeilles, la concentration en protéine, l'activité de l'enzyme Acétylcholinestérase (AChE) et le calcium. Ces deux derniers paramètres, peuvent être des indicateurs d'une perturbation neurologique (biomarqueurs). Nous avons trouvé que chez les abeilles nourries avec les deux insecticides néonicotinoïdes (Imidaclopride et Clothianidine) les même tendances semblaient se dresser: baisse de poids chez l'abeille aux doses plus fortes ainsi qu'une augmentation de l'activité de l'AChE et une hausse du calcium. Pour les deux herbicides, des tendances ont aussi été perçues. Nous avons validé nos résultats en champ par l'examen d'abeilles provenant de colonies où plusieurs abeilles mortes ou souffrantes étaient visibles devant l'entrée de la ruche. Ce résultat pourrait permettre de distinguer une intoxication par des néonicotinoïdes d'une intoxication par d'autres familles de pesticides (carbamate, organophosphorés), puisque les réactions enzymatiques diffèrent.

Collaborateurs

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